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Citation de afleurdemots


Bien qu’entrée avec fracas dans ce monde de privilégiés, Coco ne se sentait pas complètement acceptée. Et elle se posait parfois la question : lesquels, parmi ces nantis, ces gens bien nés, pouvaient s’enorgueillir d’avoir bâti leur situation ? Héritiers d’un nom, d’une fortune, qu’avaient-ils de commun avec l’humble modiste devenue la brillante couturière qui avait révolutionné la mode ? [...] Gabrielle avait osé ; elle avait bousculé les contingences en mettant dans ses créations une touche d’originalité. Sa hardiesse avait payé et l’avait encouragée à continuer dans la métamorphose. Cela faisait trop longtemps que les élégantes se paraient de plumes, de froufrous, de volants, de robes encombrantes qui les faisaient ressembler à des poupées de luxe et entravaient leurs mouvements. La mode Chanel était venue bien à point pour les délivrer de leurs harnachements. Aux orties les affûtiaux d’un autre âge, les culottes de grand-mère, les chapeaux surchargés de fleurs et de furits ! Une nouvelle créature avit vu le jour ; elle pouvait courir, s’adonner au sport, travailler, enfin vivre tout en restant élégante. Les femmes devaient à Coco de les avoir délivrées du carcan du corset. Elle avait rajeuni leur silhouette, et pour cela elles l’encensaient. Toute tournée vers sa passion dévorante, en avait-elle conscience ?
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