Et si l’enfant a le malheur d’arracher un fruit en passant, on crie « au vol », on s'exclame qu'on le savait, on menace d'appeler la police. On oublie qu'on a fait pire. On oublie l'enfant que l'on a été et les fruits cueillis à s'en donner mal au ventre, on oublie les fleurs dérobées dans les jardins et les regards des anciens qui se détournaient avec bienveillance.