Dès le départ du train, je réussis à me calmer. Je ne tremblais plus. Je m'efforçai de dompter les derniers soubresauts qui vibraient en moi. Peu à peu, l'excitation fébrile qui m'habitait cédait la place à un apaisement inhabituel et bienvenu. Sans doute parce que, pour une fois, je savais où j'allais, et parce que ma destination promettait des perspectives heureuses.
Début de "L'Enfant qui pleure" de Gilles Bonnet.