J'ai mal à mon pays
Ils m'ont volé mes rêves
Ils ont brulé mon coeur
Ils ont assassiné l'espoir
J'ai mal à mon pays
Il agonise et suffoque
Et ses enfants sont sourds à ses cris
Aveuglés qu'ils sont
Par tant d'ignorance
Assoiffés qu'ils sont
Par tant de cupidité
J'ai mal à mon pays
Ses enfants le désertent
Le pillent
Le violent et le lacèrent
Ils n'ont honte de rien
Et ne croient en rien
J'ai mal à mon pays
Créé de toutes pièces
Sur mesure
Pour les intérêts des uns
Et des autres
J'ai mal à mon pays
Mais mon pays n'est pas un pays
Mon pays est un laboratoire vivant
Dans un monde géré par des tyrans
Mon pays est une carte de Joker
Dans un immense jeu de poker
J'ai mal à mon pays
J'ai mal à ses plaies infectées
J'ai mal à sa voix brisée
J'ai mal à son sang versé
J'ai mal à ses cris désespérés
J'ai mal
J'ai mal
J'ai mal à mon pays
Beyrouth,
Février 2007
'L'enjeu n'est pas qui on aime, c'est comment nous aimons et sommes aimés en retour qui fait toute la différence'
Beyrouth,
C’est dans le parfum de ce baiser
Que souffle
Ton vent de liberté.
Citation tirée de 'Beyrouth. Tes murs au bout des lèvres'.
Le recueil entre les mains nous sommes face à un mur criblé de balles , aux couleurs de la terre, jaune et ocre.
Tourner les pages c'est se retrouver au milieu des bombes , des horreurs et des déchirures mais aussi face à la beauté du monde. Car le soleil et le sel de la vie sont bien là au détour d'un vers puis d'un autre. Et désormais Beyrouth est aussi cette ville en bleu comme le ciel et ses jacarandas.
Touchant de sensibilite et de realite. Le portrait crache de son auteur.
Magnifique !