C'est de nouveau à moi. Je lève les bras, frappe le tambour. Le son est plus net, plus fort, plus régulier, plus rapide. La douleur dans mes mains disparaît. Je m'habitue aux vibrations. Mon corps chauffe et sue. Encouragée par les cris des uns et des autres, je tape, je tape, je me détends sans me ramollir, mes yeux fixent le centre du taïko. La salle se remplit de nos voix et de nos frappes. Je ne sais plus d'où provient le son, qui le crée. Moi, le groupe, le taïko lui-même qui a sa vie propre ? Les gouttes de sueur coulent sur mon dos et chatouillent mon bassin.