Nous vivions dans une atmosphère qui était post-impressionniste , et toute la famille peignait. Peignait dehors, peinture dedans, peignait partout et à toute heure. C'était effrayant. Mais en ce qui concerne mon père, c'était très différent. Il le faisait comme personne, tout à coup, utilisant la place blanche d'un de ses cahiers, se servant de ce qu'il avait sous la main, enlevant très vite une aquarelle, un dessin , sans intentions, pour lui-même, pour se délasser ou pour répondre au besoin de s'exprimer ainsi de cette manière, sans surtout se prendre au sérieux. Entretiens sur Paul Valéry