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Citations de Maïthé Vallès-Bled (68)


ON DIT QUE L’AMOUR…

On dit que l’amour se transforme
Passant du feu à la plus tendre étreinte,
Mais ce qui compte le plus c’est que ses racines
aveugles insistent en creusant
entre les mots et les silences tressant
dans la paix les destinées communes,
la chaleur émue des yeux,
les chemins, la compassion, les caresses
qui pour toujours, même si c’est un toujours
qui a une fin, nous garderont proches.

Maurizio CUCCHI
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Conjuration


extrait 2

Qui pourra jamais dire pourquoi
les arbres nouent leurs racines.

Qui sait si regarder à l’intérieur,
et si baisser les yeux,
nous affranchira de la cécité.

Mais maintenant réveille-toi.
Combien de fièvre
se déploie sur nos plumes.

La joie de nos doutes
nous en rendra dignes.


//Anna Gual

/ Traduit du catalan par François-Michel Durazzo.
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ANNULATION

L’eau de tes yeux pressés sur l’oreiller…
c’est injuste, tu sais,
de noyer mille acariens pour si peu.
J’ai seulement décider de décoller mon ombre des murs de ta ville
comme une affiche périmée
et de laisser revenir la lumière, la poussière et les mouches
dans l’espace que mon corps occupait.
Tu n’as pas entendu les fourmis exulter dans la chaleur de leur tanière à l’annonce de mon départ ?
Une de leur procession m’a escorté jusqu’au train
me remerciant de ne plus dorénavant leur infliger mes pas
Et puis on ne peut même pas dire que les commerçants de ta ville
se soient beaucoup enrichis de ma présence
J’arrivais de nuit comme les moustiques pour me poser sur toi
et murmurer à tes oreilles des choses que je n’oublie pas
Peut-être que la télécommande ressentira un vide,
qu’elle aura moins d’orgasmes sans mes doigts nerveux
Mais elle
comme toi
trouvera quelqu’un d’autre
qui usera ses piles.

Claudio POZZANI
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IMPROMPTUS

1
baiser tes lèvres sucrées
au goût de murmure

2
glisser des mots-couleur
dans tes oreilles silencieuses

3
caresser ton dos avec un cil docile
tel une voyelle musicale

4
apaiser tes cheveux
avec mon souffle chaud

5
dessiner tes seins de coton blanc
comme un ciel d’hiver

(tes mots je les caresse dans le sens des sens)


Laurent GRISON
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Je traverserai le tunnel


extrait 2

Je traverserai le tunnel
Du temps sans toi


Fût-il de cent ans et qu’au-delà nous soyons deux
Je passerai le détroit qui nous lie
Car être trois attise
Ma tristesse et je suis las
Ici s’écrit ce qui compte le plus
C’est que la croyance sans doute
Et l’amour sans ombre
Méritent la route même longue
Pour aller trouver au fond de la source
La goutte douceur dans laquelle nous nous voyons tous les deux


//Rodin Kaufmann (France/Occitanie)
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Y'a pas que la mer, y'a l'éphémère.
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[Introduction de Marie-Christine Bousquet , maire de Lodève [2008 ]

Kisling, artiste d'origine polonaise qui fréquenta aussi bien Picasso que Juan Gris, Max Jacob, Soutine que Modigliani, son ami, et les acteurs majeurs de l'avant-garde, fut l'un des plus célèbres parmi les peintres de l'Ecole de Paris. Malgré une notoriété qui ne s'est pas démentie jusqu'à 1910 jusqu'à sa période de maturité entre les années 1930-1950, il est aujourd'hui injustement délaissé. Ses dernières expositions particulières remontent à de nombreuses années et aucune exposition personnelle ne lui a été consacrée par un musée français jusqu'à présent...(...)

"Il faut qu'on lise sur un tableau la joie qu'un peintre éprouva à le créer. Le bonheur de peindre", déclarait Kisling. (...)

Cette exposition n'aurait jamais pu être réalisée sans la participation de musées, galeries, collections privées...et notamment celle du Musée du Petit Palais de Genève, qui conserve la plus importante collection de Kisling au monde. Que chacun soit chaleureusement remercié"
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J’ai peur

Le matin, quand j’entends les cloches
Des églises
Qui carillonnent les vallées de l’attente
J’ai peur ;
J’ai peur que le printemps
N’écrase avec le sommeil des bourgeons
Les épaules ailées des enfants.

À midi, quand j’entends les cloches
Qui déchirent les sanctuaires
Des cathédrales
J’ai peur ;
J’ai peur que l’été
Ne tarisse les rêves du fleuve
Amarré dans le vol des goélands.

Le soir, quand j’entends les cloches
Des vêpres
Qui sculptent le crépuscule des agrions
J’ai peur ;
J’ai peur que l’automne
Ne déchiquette le cœur des poètes
Avec des feuilles vénéneuses.

À minuit, quand j’entends les cloches
De l’apocalypse
Qui réveillent l’illusion des souvenirs
J’ai peur ;
J’ai peur que l’hiver
Ne fige dans ton âme
L’écho des mots jamais prononcés.
(Valeriu Stancu)
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Écoute la montagne
elle
respire

C’est un nuage
qui se repose

Écoute la nuit
elle est
tellement
lente

Un insecte rieur
parle au vent
frôle ton regard
se pose sur un cheveu
se balance

un instant

Un éclat de lumière

Un pas
plus tard
un autre pas

Bois ta soif
elle est
inépuisable
heureuse
silencieuse
(Michel Thion)
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Kisling, modernité et tradition d'Itzhak Goldberg

Eclectique Kisling ? Sans doute. Dans une sorte d'errance picturale, il s'inspire du cubisme, du fauvisme, d'une forme de primitivisme monumental ou encore de la peinture classique italienne ou flamande. De même, il entretient un dialogue avec les travaux de Derain ou Modigliani, Picasso ou Gris. Ainsi, si l'éclectisme est un tort, Kisling est fautif.
Mais si, comme le veut la post-modernité, à l'encontre des principes avant-gardistes, la fidélité absolue à un style n'est plus un dogme, alors l'appréciation de l'oeuvre de ce représentant de l'Ecole de Paris doit être revue et corrigée (p.19)
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Et comment a-t-il reçu les "nymphéas" ? A-t-il apprécié cette peinture à l'époque si nouvelle, ce vertige d'eau qui ne s'apparentait à aucune évocation connue de la nature ?
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Méconnu aujourd'hui après avoir été de son vivant un des artistes les plus célèbres de l'école de Paris, Kisling mérite à bien des égards de voir son oeuvre reconsidérée en ce qu'il eut de particulier. Dans sa préoccupation incessante de retour à la grande tradition de la peinture, on doit lui reconnaître d'avoir inventé une esthétique singulière qui, après avoir intégré les apports de la modernité, mêla l'observation des primitifs flamands et italiens, celle du classicisme d'Ingres -notamment de ses portraits les plus primitifs- à la naïveté du Douanier Rousseau, et joignit à l'épurement de la forme une palette riche dont l'éclat est soutenu par une maîtrise technique qui doit être soulignée.
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Le poème à vingt lignes

j'appelle toutes les lignes la ligne d'horizon la ligne de conduite
ligne courbe ligne brisée ligne de pêche et ligne à suivre
j'appelle toutes les lignes et je passe à la ligne
ligne frontière ligne téléphonique et la ligne de compte
ligne directe ligne du temps ligne de mire
la ligne qu'on garde et la ligne directrice
ligne ligne j'appelle toutes les lignes
ligne de coke à haute ou basse tension
ligne blanche ligne de fuite et de démarcation
ligne invisible du partage des eaux et dernière ligne droite
ne dépasse pas la ligne va à la ligne
aligne souligne surligne et tous en ligne
je rêve de la ligne où je ne suis ni d'un côté ni de l'autre
je rêve d'un point c'est tout ou de la page blanche
et j'appelle tous les points qui vibrent dans la ligne
en infinie ligne d'accueil
ce qui ne se trace pas ce qui passe et toujours
échappe et s'illumine
et je me glisse anguille entre toutes les lignes
en équilibre sur le fil
du vain poème à lignes
(Laurence Vielle Belgique)
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Conjuration



extrait 1

Contre la bête qui dans les draps remue,
j’entre dans la forêt pour y cueillir des plantes.

La lavande enfle ma narine
et je tiens quelques racines sauvages
à la hauteur de mon sternum.

J’invoque le sommeil agité de l’endormi
et la tension de sa musculature
qui le transforme en pierre humaine.

J’approche mes doigts
des plis de son front
et lui fredonne de torses mélodies.



//Anna Gual

/ Traduit du catalan par François-Michel Durazzo.
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sous la lune immense…



sous la lune immense
qui monte de la terre
Isis essuie ses larmes et va
en quête du troisième fragment

solitaire dans les jardins du ciel
elle va éternelle amoureuse
dans un néant d’étoiles
en quête du cinquième fragment

elle va celle qui pleure
dans la douleur du monde
quiconque soulevant le mystère
de son voile de s’être vu soi-même
serait frappé de folie

création de la terre du ciel des eaux
elle va Isis aux mille noms
dans une barque d’écume errant
en quête du neuvième fragment

en quête du douzième fragment
sans trêve ni sommeil elle va
dans le feu et la cendre
et à chaque aube renaît avec le soleil

il est des lieux où la mort rêve
où la mort rêve à la vie


// Amina Saïd (Tunisie)
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Puerto Montt Express



extrait 4

Mon chemin est cette falaise
que tu empruntes chaque jour à l’aube.


// Patricio Sanchez
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Et quel paradoxe qu'une époque dont la vie même est soumise à la détermination exacte de bien des nombres, dont la science et l'industrie exigent l'emploi d'appareils des plus délicats, l'observance de précautions minutieuses, souffre dans la "technique" des arts, de tels relâchements et semble se complaire aux jeux de l'insuffisance et aux hasards de la facilité. 
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C'est par son milieu familial que Valéry a le plus intimement côtoyé les peintres.
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Après avoir à plusieurs reprises, durant les deux années difficiles de ses débuts, accepté de peindre des tableaux de petits formats qui lui étaient demandés à bas prix et leur avoir le plus souvent réservé des bouquets, Kisling élève par la suite les fleurs au rang de sujet noble dans la peinture, au même titre que tout autre nature morte.
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Parmi les critiques qu’adressa à Kisling une histoire de l’art « moderniste » dans les années 1960-1970 ; figura celle d’être devenu un peintre mondain, adepte des honneurs et de la reconnaissance matérielle, d’avoir peint jusqu’à satiété la société de Montparnasse. Kisling rejoint là le lot des peintres voués aux gémonies des « intransigeants », et tien compagnie aux Nabis, aux Fauves devenus « classiques », Kees Van Dongen et Derain.
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