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4.25/5 (sur 6 notes)

Nationalité : Pologne
Né(e) le : 18/07/1959
Biographie :

Maja Brick, née en 1959, est romancière, journaliste, dramaturge et essayiste. D'origine polonaise, elle vit en France depuis 1990.

Ses deux premiers romans publiés en Pologne ont été primés, de même que ses récits. "La Cathédrale" (1997) et "Le Masque noir" (1999), largement commentés par la presse, ont été perçus comme « le plus ambitieux début dans la littérature polonaise après 1989 ».

Maja a écrit deux romans édités chez Siloë: "Orphelinat de première magnitude" (2005) et "Roman de gare" (2006), ainsi qu'un récit: "Le Rat, mon ami".

En février 2012, Gallimard publie son roman "Opéra anatomique".

Source : http://www.facebook.com/pages/Maja-Brick
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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
J'imagine l'intérêt d'un prisonnier pour le moindre être vivant qui partage sa solitude. Une mouche, une araignée, un oiseau deviennent pour lui des partenaires, des alliés, des compagnons aussi importants qu'un humain dans sa vie antérieure. Est-ce parce qu'ils sont des messagers de la liberté ? Sans doute. Plus encore, peut-être, parce que ces bêtes manifestent la vie et éveillent en lui une réflexion sur la condition limitée de l'homme. Le cœur humble d'un prisonnier, adouci par la misère, porte une vive affection pour un insecte, aussi minuscule soit-il. Cette perspective infiniment modeste m'est très chère, afin de ne pas oublier la merveille de la vie dans le mouvement incessant d'un univers microscopique et incroyablement grand.
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Tout animal me fascine par son étrangeté, mais ce qui m'intrigue le plus, c'est sa présence dans ma vie : il incarne le vecteur de mes sentiments et de mes aspirations envers les humains. il se manifeste comme un réceptacle muet de tous les désirs secrets que je ne suis pas arrivée à réaliser en présence de mes proches. L'animal, c'est un ami digne d'être protégé, celui qui ne juge jamais ma conduite, reconnaissant, confident fidèle, compagnon de l'existence la plus simple, le plus humble, celle d'un enfant candide qui ne songe pas à gagner sa place par des stratagèmes, livré à la vie la plus proche de la nature, celui qui sait se satisfaire de très peu, de la joie et des larmes.
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Il y a quelque chose de crucial dans la destruction d'un être désarmé, humain ou animal. Un animal qui périt me bouleverse parce qu'il est petit, sans voix, le plus modeste dans l'échelle naturelle. Mon impuissance devant cette mort silencieuse me terrorise comme je touchais l'essentiel de la mort, un phénomène ordinaire et complexe, contre lequel ma conscience se dresse avec son sens moral : le devoir d'épargner la douleur, de préserver la vie, d'arracher l'existence à la logique implacable qui m'outrage.
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Un doux après-midi, une jeune Africaine s'assoit sur la bordure de pierre qui limite la terrasse. Tino [un chat] accourt immédiatement et se prélasse à ses pieds, avide de caresses. La jeune fille s'amuse avec lui pendant une demi-heure. Ses gestes sont tendres et sensuels, toute son affectivité réprimée de femme célibataire s'épanche sur ce petit corps douillet qui se courbe gracieusement sous ses mains délicates. Les yeux de la jeune fille penchée sur l'animal regardent pourtant ailleurs, nostalgiques du pays natal ou emplis de soupirs auprès d'un bien-aimé absent...
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Chacun possède un réservoir de violence en soi. C'est peut-être pourquoi, pendant longtemps, j'ai été convaincue que l'art pouvait être un substitut du meurtre, ce que la peinture de Sanislaw Ignacy Witkiewicz me montrait comme évident : le crime cosmique qui s'opère dans le processus artistique a pour but de figer la vie en une image immobile. L'art se sert du cadavre de nos sentiments et des faits réels pour saisir le mouvement. Je reviens au premier paragraphe de mes réflexions, à ma révolte contre la vie informe dont la fiction littéraire fait une image encadrée.
Dans ma vie privée, j'ai souvent été provoquée à la violence malgré ma nature pacifique, violence que je refusais systématiquement. Je préférais commettre des meurtres symboliques dans mes fictions littéraires. J'ai toujours cru, et je le crois d'autant plus aujourd'hui, que l'art est le magnifique moyen de glorifier la Création contre la force destructrice, contre la violence. C'est probablement pour cette raison que la scène du combat des tigres forcés par l'homme à s’entre-tuer a suscité en moi un tel bouleversement.

[Le tigre, p. 17]
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Dans le milieu restrictif où j'ai grandi, mon chien a sauvé mon âme, cet élément sauvage, rebelle, original et indestructible en moi. Si mes parents, éducateurs et ennemis, l'avaient su, j'aurai été privée de tout contact avec lui. ( Plus tard, l'escrime a joué e même rôle, en éveillant en moi l'instinct combatif nécessaire pour la survie du moi profond.) Mon chien, mon seul allié, m'a donné une force vitale indéniable et insoupçonnée, m'a armée contre l'énergie castratrice de ma mère qui réduisit toutes mes initiatives et me cantonna au rôle d'un inerte observateur.
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