Il y a quelque chose de crucial dans la destruction d'un être désarmé, humain ou animal. Un animal qui périt me bouleverse parce qu'il est petit, sans voix, le plus modeste dans l'échelle naturelle. Mon impuissance devant cette mort silencieuse me terrorise comme je touchais l'essentiel de la mort, un phénomène ordinaire et complexe, contre lequel ma conscience se dresse avec son sens moral : le devoir d'épargner la douleur, de préserver la vie, d'arracher l'existence à la logique implacable qui m'outrage.