« Ce bled, qu’on ne connaît que très peu, est finalement assez caricatural dans notre imaginaire d’enfant : « les bledards, d’abord, c’est ceux qui parlent pas bien français ! » Plus grand, j’ai compris. Mon père maniait l’arabe, le français, le soninké, le bambara et le peul. Ma mère, elle, se débrouillait en français et parlait bambara et soninké. Donc en fait, ils étaient tous les deux au moins trilingues, ils parlaient plus de langues que moi… Ne jamais juger un oiseau sur sa capacité à nager. » (p. 41)