Le temps que nous passons en cellule de semi-isolement atteint quarante jours, puis cinquante… Nous sommes privés de vue… nos yeux n’ont rien à voir, si ce n’est quatre murs vides et une minuscule fenêtre. Il n’y a aucune odeur si ce n’est celle de notre sueur. Il n’y a rien à entendre. Il règne un silence de mort. Nous n’entendons que l’appel à la prière. A intervalles réguliers. Au bout d’un mois, je souffre d’hallucinations auditives. Même quand ce n’est pas l’heure de l’azan, nous l’entendons résonner dans nos têtes.