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4.02/5 (sur 285 notes)

Nationalité : Iran
Né(e) à : Téhéran , 1973
Biographie :

Dessinateur et illustrateur iranien d'origine azéri.

Après des études en architecture à l'université de Téhéran, Neyestani débute sa carrière de dessinateur professionnel en 1989. Il travaille pour différents journaux et magazines dont le journal iranien Zan. Ses dessins sont publiés régulièrement sur le site Radio Zamaneh.

D'origine azéri, Mana est le fils d'un célèbre poète iranien. Son frère, Touka Neyestani, est également dessinateur. En 2006, suite à la publication d'un dessin qu'il réalise accompagnant un article, des émeutes vraisemblablement organisées par le régime de Mahmoud Ahmadinejad se produisent en Iran, notamment dans les villes de Tabriz et Ourmia. La communauté Azéri se sent insultée par un dessin représentant un cafard prononçant un mot en azéri. Le dessinateur et son éditeur Mehrdad Qasemfar furent arrêtés, Neyestani sera libéré au bout de 3 mois.

Après avoir fui l'Iran où il se sentait menacé, il passe par Dubaï, la Turquie, et enfin la Malaisie où il habite jusqu'en 2010. Mana Neyestani vit depuis 2011 à Paris en tant que réfugié politique.

La population iranienne a continué à distance de suivre son travail de dessinateur pour des sites dissidents iraniens, et même à utiliser certains de ses dessins, lors de manifestations contre le régime théocratique et tyrannique de la république islamique d’Iran. Membre de l’association Cartooning for Peace, créée par Plantu, il a reçu le prix international du Dessin de Presse, le 3 mai 2012, des mains de Koffi Annan.

2012 "Une métamorphose iranienne", bande dessinée autobiographique
2013 "Tout va bien !", dessins de presse, 400 pages
2015 "Petit manuel du parfait réfugié politique"
2017 "L'araignée de Mashhad"
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Présentation de la bande dessinée "Trois Heures" de Mana Neyestani (c) 2020 Arte Editions / Editions çà et là


Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Les morts n'ont pas besoin d'argent.
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La bureaucratie française est une véritable culture, une vieille tradition et un horrible cauchemar.
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Au début de votre aventure, vous n’étiez personne.
Puis, vous êtes devenu un nombre sans signification errant dans les salles d’attente de la préfecture.
Vous serez dorénavant, comme tous les autres citoyens, une personne à quinze chiffres.

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N'oubliez pas que la loi a toujours raison, même quand elle a tort :
-Votre dossier n'est pas là. Vous allez devoir le refaire entièrement.
-Ne pleurez pas, c'est de votre faute. Vous ne méritez pas mieux.
-Oh, je l'ai retrouvé ! Il était classé à la lettre G, alors que votre nom commence par un C.
-Pourquoi riez-vous ? Honte à vous ! Si vous n'aviez pas une tête à avoir un nom qui commence par un G, cette erreur ne se serait jamais produite !
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Quelle que soit la décision des autorités, je l'accepte. Mais je tiens à attirer leur attention sur une chose. Elles devraient réfléchir davantage. Je suis un individu. Comme un poisson dans un bassin. Qu'est-ce que ça peut faire qu'il y ait un poisson de plus ou de moins dans un bassin de 70 millions de poissons ? Ce qui compte, c'est que l'eau du bassin ne soit pas polluée.
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La liberté, c’est votre frère qui vous attend les bras grands ouverts à la sortie de la prison. La liberté, c’est contempler tous les immeubles de votre ville à travers la vitre du taxi. Comme si vous les voyiez pour la première fois. La liberté, c’est rentrer à la maison et retrouver ceux qu’on aime
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Salaam, M. Neyestani. Je dois vous répéter combien je suis désolé de ce qui arrive. Nous pensons qu’il y a eu un malentendu, mais l’Azerbaïdjan ne l’entend pas de cette oreille. Mettez tout par écrit sans omettre aucun détail. Vous écrirez pourquoi vous avez dessiné ce cafard et utilisé un terme turc. Vous avez tout votre temps et un large stock de papier. Plus vous serez exhaustif, plus vous serez convaincant, plus vous vous rendrez service. (…) Nous poursuivrons notre conversation demain. Essayez de réfléchir à des motifs plus valides. (…) Pour nous, c’est le moment ou jamais de compléter nos registres avec ce que vous savez. Parlez-nous des dessinateurs iraniens que vous connaissez. Écrivez donc tout ce que vous savez sur eux
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Donne à ton soldat, la force d'éradiquer la débauche. Donne-moi de la force, ô imam !
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Merci mon Dieu pour m'avoir donné cette passion pour la calligraphie. Elle apaise mon âme et elle me sauve du doute, de l'illusion, de l'agitation. Il n'est pas de faute plus grave que de douter de la justice divine. On dirait qu'il y a un complot général contre notre foi. L'ordre du monde est maintenu par l'équilibre et la mesure. Cet art en est une parfaite représentation. Selon la volonté divine, toute créature, tout phénomène, tout événement de ce monde est soumis à un principe. […] Le point d'équilibre de la vie humaine est constitué par la justice divine. Dieu en est le grand calligraphe et nous en sommes qu'un calame dans sa main. Les difficultés commencent lorsque chaque calame s'estime libre d'évaluer le nombre de points à sa guise. Il semblerait que parmi les points créés par Dieu tout-puissant, le diable ait glissé quelques points déviants. C'est à moi, homme de clergé, de les distinguer. Le pire crime de cet horrible tueur qui rôde encore n'est pas d'avoir assassiné ces femmes sans vertu. C'est de semer le doute quant à la justice divine et au règne de la loi islamique. C'est de faire croire que l'on peut impunément tracer des points formant une écriture obscène.
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Quand les bandes atteignent le centre de la cellule, il est environ 10h du matin. Quand elles atteignent le mur d’en face, il est midi. Quand la lumière commence à grimper au mur, on s’approche de l’après-midi. Et quand la lumière finit par disparaître en haut du mur, il est 18h passées. Et c’en est fini d’une nouvelle journée atroce.
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