La prison, ça marque à vie. Mes conditions de détention n’étaient pas les pires, comparées à celles d’autres détenus. Malgré tout, pour moi, il y a eu un avant et un après. J’en fais encore des cauchemars. Pas tout le temps... toutes les quatre nuits environ.
Je me vois enfermé dans une pièce et je ne sais pas quand je vais en sortir. Depuis que je suis à Paris, souvent, en pleine journée, je pense aux prisonniers qui sont encore là-bas. Ça me bouleverse. Ça me fait mal.