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Critiques de Manon Corvoisier (3)
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Moi, Manon, bipolaire

Dans cette autobiographie l’auteure nous raconte depuis sa naissance comment son trouble bipolaire s’est manifesté. De la genèse à la découverte de son trouble, Manon nous raconte tout son chemin parcouru, ses doutes, ses espoirs, de façon touchante sans être larmoyante. Dès l’introduction elle y explique que le trouble est à la fois génétique et environnemental, c’est ce dernier point qu’elle explore dans son autobiographie.

J’ai aimé ma lecture et d’autant plus appréciée après avoir lu un essai sur le sujet précédemment. Sa vie est intéressante, elle s’exprime bien et a appris à analyser ses comportements ainsi que son passé. J’ai particulièrement apprécié le chapitre sur sa vie onirique, j’y accorde moi-même une grande importance. Au final c’est un livre intéressant sur une expérience de vie particulièrement riche en sentiments, opposés en permanence. Le chapitre sur comment elle a disjoncté et comment elle s’est « rejonctée » était fort.

Le livre est riche en informations et explore toutes les facettes de l’auteure. Une bonne autobiographie sur le sujet.

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Moi, Manon, bipolaire

Intéressant d'un point de vue psychologie puisqu'on nous décrit plusieurs troubles et situations délicates : victime d'harcèlement moral, puis d'un pervers narcissique, atteinte à la fois de troubles bipolaires, mais aussi de TOC, de kleptomanie, et de troubles du comportement alimentaires, l'auteur avait pas mal de choses à partager. Mais je ne suis que peu convaincue par le résultat...



Tout d'abord la forme : on est loin du témoignage traditionnel, plutôt une forme de mémoire personnel basé sur sa propre expérience, ce qui rend le texte très académique, trop thématique. Pas de réel récit, peu d'émotions, c'est très descriptif, et en même temps, il reste parfois difficile de la comprendre malgré ses explications.



Tout d'abord comment son mariage a pu durer aussi longtemps, mais j'ai surtout eu du mal à comprendre sa position de victime systématique (ou bien son éducation catholique est trop ancrée en elle)



Quant au trouble bipolaire en lui-même, eh bien il est tellement question de tout ce qui l'entoure que ce trouble en lui-même en devient presque secondaire. Malgré une présentation psychiatrique à la fois de la part de Manon, mais aussi de la préface rédigée par son psychiatre, ça reste finalement assez abstrait et peu personnel, surtout au niveau des phases dépressives (parce que les phases maniaques sont à mon sens un peu mieux dépeintes). Livre bien trop généraliste, donc, au vu du titre, et je m'attendais à quelque chose de bien plus centré sur les troubles maniaco-dépressifs.



Mais finalement, c'est la fin de ce livre qui m'a complètement perdue avec toute une partie bien trop religieuse. L'aspect religieux se ressent dès le début du livre, sans que ça ne pose de problème : en soit ça fait partie d'elle, donc c'est normal qu'elle en parle. Mais la religion prend toute la place à la fin du livre, et alors, ça devient assez lourd. On se rapproche trop du prosélytisme à mon goût, avec l'idée que la bipolarité est incurable et que seul Dieu peut nous en libérer...
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Moi, Manon, bipolaire

un livre utile, mais dont la substance pourrait être fort amoindrie pour les lecteurs intéressés par le thème de la bipolarité. Cependant, des apports très intéressants:

1. La nécessité de la médication est évoquée en préface car le livre n'en fait pas l'apologie (l'auteure a trop d'effets indésirables... mais peut-être aussi trop d'orgeuil): lire la préface du docteur Christian Gay

2. La description des dépressions p.16-17: "lors d'un épisode dépressif, je doute de tout"; "la fiabilité de mes capacités est tellement aléatoire que m'engager pour quoi que ce soit relève d'une véritable prouesse."

3. La description des manies p.18-19: "Au cours d'une phase de manie, je ne doute de rien, j'ai une énergie débordante, je suis dans un état d'excitation, voire de surexcitation. Celle-ci peut se manifester par[...] Je suis excessivement dynamique, euphorique, comme si j'étais droguée."

et p.175 elle parle des racines de la maladie: "les racines de la maniaco-dépression sont la peur et l'anxiété ainsi qu'un esprit de performance et de perfectionnisme. Cette maladie génétique peut résulter d'une malédiction transgénérationnelle."

4. le stress comme déclencheur p.61-62 : "au-delà d'une certaine quantité de stress, le travail d'adaptation ne peut plus se faire, et il y a décompensation"

5. la prise de risque, que ce soit

- au volant d'une voiture : p.63 "je me mettais en danger de mort en grillant les feux rouges, en ne respectant pas les priorités, en faisant des excès de vitesse vertigineux, ..."

- en ayant besoin de voler (kleptomanie) : p.136 "je commets des infractions par défi, par bravade, pour me mettre volontairement en danger." qu'elle explique aussi par le besoin d'affection: "je tente d'usurper, par les biais d'objets anodins, tels que de la nourriture, l'affection qui m'a été dérobée."

- en faisant de l'occultisme (avec une bonne description de ce que cela recouvre): p. 173 "l'occulte concerne tout ce qui est caché, secret, réservé à des initiés" et de citer le magnétisme, les thérapies énergétiques, la radiesthésie, les guérisseurs et les rebouteux, le chamanisme, etc...

- en ayant le goût pour la radicalité (écologique... p.79-91 est le chapitre qui relate l'orgeuil puis la désillusion de s'embarquer hardiment dans un éco-hameau quand on est fragile psychiquement). "il s'agissait d'un projet farfelu, irréfléchi, et voué à ne pas durer."; "l'expérience du hameau bio-végan-écologique m'a coûté très cher": TOC, TCA, insomnies. Elle conclut que toute expérience qui cristallise des doutes peuvent coûter en TOCs etc.

Mais on réalise aussi que cette radicalité a shiftée vers le christianisme où visiblement elle est plus stable.

- elle évoque la bipolarité comme handicap et le statut (revenus) associés p.64-66 "l'anatomie même du cerveau chez les maniaco-dépressifs est modifiée"; "la maladie a engendré non seulement la diminution de mes revenus, mais aussi une sorte d'exclusion sociale, malgré mes efforts intenses pour gérer au mieux mon anxiété."

- et le plus intéressant pour les concernés, les multiples stratégies qu'elles a envisagées p. 120, 122, 123, 126-127 : mélatonine synthétique, luminothérapie, éloignement du wifi et autres ondes électro-magnétiques, prise d'acides gras oméga 3, alimentation équilibrée, psychologie et connaissance de soi, exercices physiques doux - marche nordique, danse, pilates, vélo, hydrologie, massages, techniques respiratoires, ...



Voilà je pense une façon de lire le livre qui vous mènera à l'essentiel.
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