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Citation de mosaique92


A mesure qu'il marchait, qu'il devenait pèlerin, le chaos prenait sens, doucement, le flou se dessinait des contours. Il suivait sa route, et la lumière se faisait. Le vieil ordre des choses s'effondrait dans un éboulis de pierres blanches sous ses chaussures de marcheur. (...) Il pouvait enfin (...) déborder les murs et les frontières intimes, prendre la poudre d'escampette et de la hauteur.Vue de la crête d'une sierra, la vie avait plus de gueule. (p 324)

(Isabel surnommée Babel, tenancière d'auberge, s'adressant à Mara, pélerin)
- Je te parle du chemin. De Compostelle. En marchant jusqu'à Santiago, et surtout, en faisant l'hospitalera ici, j'ai rencontré tant d'histoires inextricables, de pèlerins emmêlés... Et pourtant, on marche, on se parle, on s'épuise, on prie parfois. On se refile des pansements, des idées réconfortantes, des pommades miraculeuses...Le chemin de Saint Jacques, pour moi, c'est le vestibule des causes perdues...
(...) Elle avait raison Babel. Sur le chemin les causes perdues s'entrechoquaient dans un tintamarre étourdissant, comme les cloches au cou des chevaux dans les Pyrénées, elles se répondaient, tintinnabulaient pour s'appeler, se retrouvaient pour ne pas se perdre. (p 343)
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