AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de chocobogirl


Qui sonde les entrailles du Gobi ne peut en admirer niaisement les paysages ! Il se sent encerclé, dépouillé, décharné par eux, happé par leur hostile physionomie, décontenancé par l’absence d’hommes, concassé par le gigantisme de l’intervalle qui le sépare du firmament. Où qu’il lève les yeux, les empreintes s’effacent et les corps s’évanouissent sous la brûlure du soleil, le vent des steppes, le bec des vautours. Même l’herbe ne résiste pas. Elle se consume l’été, givre en hiver, roussit au printemps. Le gel effrite les roches et le sable se disperse. La mort paraît omniprésente. Je me demandais qui, hormis les défunts, pouvait se reposer dans le Gobi. Cela dit, quand le vent se taisait, j’éprouvais dans le soudain mutisme du désert une douce sérénité. Un mélange d’excitation et d’effroi laissait alors mon cœur battre librement. Toutefois ces rares instants finissaient vite avec le retour des bourrasques.
Commenter  J’apprécie          120





Ont apprécié cette citation (2)voir plus




{* *}