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Citation de Danieljean


Talhuic tressaillit : une onde chaude se propageait dans son être entier : il avait la sensation de n’être plus seul. Il se pencha sur une eau verte, merveilleusement limpide, transparente, dans laquelle des algues flottaient, souples, irréelles. Là, évoluaient des poissons inconnus, rutilantes créatures sans regard, d’un autre âge, d’un autre monde.

Un grand poisson doré accompagna un moment l’esquif : sa nage harmonieuse répandait une grande sérénité. Il s’écarta à l’approche d’un banc d’anguilles rouges, striées de raies brunes, hérissées de piquants, aux mâchoires voraces. Des larves jaunâtres ondoyaient en agitant une foison de filaments tandis qu’au fond de longs tentacules ondulaient. Une large bestiole plate, noire, se colla violemment contre la coque et, de ses nageoires déployées comme des ailes, frappa spasmodiquement, sourdement, le bois. Au fil des couleurs et des formes, Talhuic sentait refluer en lui une marée d’ondes qui, au-delà de ses impressions conscientes, influaient sur le flot de ses pensées et émotions, la mer de ses souvenirs ; forces cachées qui grouillaient en lui comme cette faune aux orbites vides se mouvant entre les eaux.
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