Ce n'est pas la première fois dans notre histoire qu'un meurtre de masse est perpétré par des forces qui nous dépassent. Rappelle-toi, à la fin de la Première Guerre mondiale, comment la grippe espagnole a terminé le glorieux travail entamé par nos aînés dans la tranchée. Elle a fauché tout ce qui restait d'hommes, de femmes et d'enfants, affaiblis par quatre ans de carnage. Oublie les raisons alléguées par nos cotes historiens qui ont la vertu de plancher sur un conflit absurde. On écrit dix fois plus sur 14-18 que sur la grippe qui a succédé. Pourtant, elle a été plus efficace pour élargir les cimetières que la guerre elle-même (...) S'il n'y avait pas eu Giono et son hussard sur le toit, qui s'en souviendrait ?