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Citation de rkhettaoui


Dans l’art, l’homme n’est pas la corde que l’on pince ; il éprouve non « telle ou telle joie, telle ou telle affliction… mais la joie même, l’affliction même… pour ainsi dire in abstracto »{58} Paradoxe, dont Schopenhauer est conscient : il faut beaucoup de vie en soi, de force vitale, pour gagner le droit de mettre cette vitalité entre parenthèses dans la conscience. « Toute vie est souffrance» et l’art fait cesser la souffrance ; mais aussi l’art est « la floraison (die Blüte) de la vie ».Y a-t-il une érotique du sujet jouissant de l’art, sens dans lequel ira Nietzsche ? Des Esseintes, dans À rebours de Huysmans, paie cher cette persistance suspecte du désir dans l’esthétique. Dans ce roman de 1884, en 1880 paraissant les Pensées, maximes et fragments traduits par Burdeau qui font connaître Schopenhauer en France, Des Esseintes cite Schopenhauer, le maître consolateur. Mais le duc, être fragile, « décadent », lettré, inadapté, finit sur ordre du médecin par déménager de la maison où il s’est bâti une réalité artificielle, à rebours de celle du monde extérieur.
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