Au lieu d’évaluer la gravité des patients dans un rapide survol, je me suis arrêté à la première victime. C’était plus fort que moi : l’élan humain a pris le pas sur la raison. J’ai réalisé que ce n’était pas ce qu’il fallait faire. Elle était malheureusement morte et je ne pouvais rien. Personne n’aurait pu la sauver. J’ai dû dire deux trois mots à la famille, quelque chose comme : « C’est terminé, on est obligés de partir. » On ne dit jamais ça en temps normal. On explique, on accompagne. Là, c’était inhumain pour tous.