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Citations de Marc Magro (41)


Ils se parlaient souvent mal ou s'envoyaient des piques, profitaient d'un détail ou d'une maladresse pour prendre l'avantage et se convaincre de leur innocence ou accabler l'autre des petits maux qui font les grandes douleurs de couple .
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A l'horizon, quelques esquifs blancs glissaient sur l'eau dans une sérénité qui lui parut injuste. Pour un même lieu, dans un même temps, la vie réservait des drames à certains alors que ce n'étaient que des moments plaisants pour d'autres. Voila qui résumait au mieux la brutalité d'un été.
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Comme disent si bien certains de mes collègues pompiers en pensant aux conducteurs qui font obstruction au passage : "s'ils savaient que c'est leur mère qu'on va secourir,ils nous laisseraient passer plus vite."
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Marc Magro
Elle découvre un homme d’une quarantaine d’années en choc hémorragique, inconscient, gémissant, les deux jambes écrasées. Deux garrots ont été posés au-dessus des genoux avant qu’elle n’arrive. Vanessa cherche une veine pour perfuser le patient. Il est urgent de lui remonter la tension. Ce sera fatal, autrement. Malheureusement rien n’est simple. Les veines sont plates, le patient a perdu énormément de sang.
Au-dessus d’elle, Vanessa entend cette litanie incessante : « Comment il va ? … Est-ce qu’il va s’en sortir ? Hein ? ...Dites-moi, madame… Est-ce qu’il va s’en sortir, comment il va ? Dites-moi ... »
Elle n’ose relever la tête. Elle a besoin de se concentrer. Tout en elle bouillonne. Aucune veine n’est accessible. Elle doit rester calme.
« Comment il va ? ... » La litanie recommence. Elle exploserait peut-être, mais se retient.
Lorsqu’elle lève la tête, elle découvre avec stupéfaction que la voix est celle d’un jeune ado de 11 ou 12 ans.
« C’est mon papa », dit-il.
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On l'imagine en super-héros, sauvant des vies, défiant la mort, affrontant la misère et l'horreur. Il court d'un malade à l'autre dans une espèce de jungle terrible que sont les services d'urgences, saute dans une voiture rouge ou blanche, repart dans une ambulance avec panache, sirène hurlante, après avoir décroché le pendu, ramassé le défenestré, réanimé l'accidenté de la route, le noyé, le brûlé...La liste est longue.
"Vous devez en voir de toutes les couleurs , docteur ?"
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Claude Bernard, médecin et physiologiste français du XIXe, pense que la première démarche d'un savant est de spéculer, de proposer des hypothèses. Hypothèses qui doivent rester fausses tant que la démarche expérimentale n'a pas prouvé le contraire. (p. 8)
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Lorsqu’une mère vous demande où est son enfant et qu’on ne sait même pas s’il est vivant, on aimerait se cacher dans un trou de souris. On aurait pu lui amputer une jambe à cette pauvre femme, je crois que c’était secondaire. Elle n’avait qu’une idée en tête : Où est mon fils ?
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Elle découvre un homme d’une quarantaine d’années en choc hémorragique, inconscient, gémissant, les deux jambes écrasées. Deux garrots ont été posés au-dessus des genoux avant qu’elle n’arrive. Vanessa cherche une veine pour perfuser le patient. Il est urgent de lui remonter la tension. Ce sera fatal, autrement. Malheureusement rien n’est simple. Les veines sont plates, le patient a perdu énormément de sang.
Au-dessus d’elle, Vanessa entend cette litanie incessante : « Comment il va ? … Est-ce qu’il va s’en sortir ? Hein ? ...Dites-moi, madame… Est-ce qu’il va s’en sortir, comment il va ? Dites-moi ... »
Elle n’ose relever la tête. Elle a besoin de se concentrer. Tout en elle bouillonne. Aucune veine n’est accessible. Elle doit rester calme.
« Comment il va ? ... » La litanie recommence. Elle exploserait peut-être, mais se retient.
Lorsqu’elle lève la tête, elle découvre avec stupéfaction que la voix est celle d’un jeune ado de 11 ou 12 ans.
« C’est mon papa », dit-il.
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Laissez passer les plus pressés, il y aura toujours un bouchon un peu plus loin qui les freinera et vous serez juste derrière eux. Ils ne seront pas plus avancés.
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C’est fou comment on peut s’habituer à des choses désagréables ou à des situations inconfortables. S’habituer ou ne pas s’habituer, finit-il par murmurer.
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Plus ils sont perchés dans la hiérarchie plus ils tremblent pour leur avenir. C'est l'inconvénient du pouvoir.
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Le départ de sa femme l’avait rendu des plus sauvages, reclus dans un silence pragmatique, économisant chaque mot, avec un goût démesuré pour la solitude. Le genre d’homme-ours qui ne parvient à supporter la vie qu’avec la nature autour de lui. Il avait très vite abandonné son poste d’ingénieur, s’était soudain passionné pour l’histoire, l’histoire, encore l’histoire, la grande histoire, mais s’était contenté d’une place rangée de cantonnier dans un petit village de l’Ariège. Combien de fois Paul avait souffert d’être la risée de ses camarades à cause de ce père qui ne s’exhibait qu’avec un balai en main ! Pas la peine de raconter qu’il était ingénieur, on ne l’aurait pas cru.
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Il avait l’habitude de ce genre de réflexion dans son entourage quand, en un clin d’œil, une singularité pouvait être l’occasion d’une attaque, le prétexte pour démolir quelqu’un. Ainsi fonctionnait le monde : piétiner, écraser pour se faire valoir et monter plus vite dans la hiérarchie. Pour le commissaire de Bordeaux, il n’était pas question de laisser passer ça.
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On donne celui qu’on veut et on le supprime à son gré. Au départ, c’était fait pour des femmes qui, lors d’une soirée, rencontraient des hommes,leur donnaient leur numéro de portable en toute confiance et se retrouvaient au final avec des prétendants un peu trop collants sans savoir comment s’en dépêtrer.
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Dix-huit heures de recherches plus tard, il se sentait humainement à bout.
Seule l’adrénaline lui donnait encore un coup de sang. Et ses petits écarts d’humour, ses railleries ou sa complicité naissante avec Julien le faisaient tenir, l’aidaient à relâcher la pression : mince soupape encore efficace avant que la bombe à retardement n’explose.
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À  six ans, les mensonges d’un père sont autant de bouées pour ne pas sombrer. Car depuis le début, la mère convolait avec une autre : une femme, une artiste, une maîtresse exigeante et vorace, qui ne tolérait aucun enfant, encore moins un garçon. Où peut donc conduire l’amour ? À l’irraisonnable, à l’abandon, à la soumission aveugle.
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Annabelle avait le don de toucher au plus juste, au plus vif, avec l’acuité et l’hypersensibilité des enfants précoces qui exigent la précision absolue, veulent aller au bout des choses, non pas par provocation mais toujours en quête de sens, pour être au cœur du monde.
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À dix ans, Annabelle ne manquait pas de subtilité pour argumenter. Elle percevait du monde qui l’entourait les moindres failles et savait creuser instinctivement dans le bon sens pour qu’on l’entende et la prenne au sérieux. Pas question qu’elle aille se coucher la première quand elle voyait que ses parents ne parvenaient pas à trouver une issue pour s’apaiser. Elle sentait leur inquiétude. Elle était elle-même inquiète.
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Si les femmes ont souvent raison de leur mari au lit, l’homme, en affaires, a souvent raison de sa femme.
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Comme si le peu de vie qui lui restait lui paraissait éternel, il préférait encore thésauriser (additionner) plutôt que dépenser (soustraire). Et quand sa dame le traitait de pingre, il se défendait :
– Avec un compte bien rempli, je me sens plus vivant.
– L’argent te fait croire des choses…, lui répondait-elle.
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