J’imagine soudain qu’elle ne reviendra pas, j’imagine les lieux dans un siècle : le ciel, le soleil, la lune, la ville, la rue, les murs, tout sera encore là. Les livres anciens existeront toujours eux aussi, déplacés, revendus, conservés, collectionnés, lus et relus, mais elle, son corps aura disparu, comme le mien, comme tous les corps que je connais et que je croise chaque jour, comme tous les corps que j’aime et que j’ai aimés. Il ne restera plus rien d’elle, et je ne trouve pas ça juste.