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Citation de AuroraeLibri


On a vite énuméré les « grands noms » de la littérature romantique autrichienne ; le plus grand d’entre eux, l’égal des poètes romantiques allemands, Nicolas Lenau, n’est pas Viennois ; Niembsch von Strehlenau (de son vrai nom) est Hongrois. Ayant perdu son père très jeune, il accompagna à Vienne une mère de caractère léger, facile, insouciant, qui ne s’occupa guère de lui. Son véritable tempérament reste, dans son œuvre de poète même, celui d’un homme de la puszta, dont il avait gardé, toute sa vie durant, la nostalgie, et qu’il essaya de retrouver dans la pampa américaine où l’entraîna sa vie d’aventures. Le choix des héros de ses livres : Savonarole, don Juan, les Albigeois, Faust, est très révélateur de son caractère inquiet. Lenau a toujours chéri aussi le peuple errant des Tziganes, les sans-patrie, les sans-foyer, comme lui déracinés et mal à l’aise dans un monde où ils ne trouvent pas leur place. Nationalement, Lenau appartient au romantisme autrichien, mais il n’en possède aucun des caractères, et son inquiétude nomade faisait qu’il se sentait chez lui aussi peu à Vienne que dans n’importe quelle autre ville. Si on le mentionne, ce sera peut-être pour accentuer le contraste avec cet écrivain essentiellement viennois, lui, qu’est Adalbert Stifter.

Chapitre IX. Le romantisme viennois
Romantiques allemands et romantiques autrichiens
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