A l’époque, le « David » tranchait sur les figures plus féminines de Donatello ou de Verrocchio qui avaient précédé Michel-Ange dans le même sujet. C’est pour cette éloquence, ce naturalisme viril, que d’anciens savonaroliens vinrent le lapider. Il n’en demeure pas moins qu’oubliant un peu les rudes paysans de sa jeunesse, Michel-Ange use volontiers de la « divine proportion » afin de créer ce corps trop calme pour susciter un autre intérêt que –dirons-nous– laïque.