De Gaulle : « Mon seul adversaire et celui de la France, c’est l’argent » Il ne s’est jamais senti lié aux intérêts et aux aspirations de la bourgeoisie. A la retraite, il refuse les deux millions mensuels accrochés à sa dotation d’ancien président de la République, à son mandat de membre du Conseil constitutionnel, à sa retraite militaire, à son traitement de la légion d’honneur. Il n’accepte pas les services de presse gratuits. Il tient à être le propriétaire de la DS dont il pourrait disposer gratuitement. Pas de bijoux, pas de spéculations boursières et le jour où sa femme récolte une contravention à Bar-sur-Aube, le président de la République règle rubis sur l'ongle le trésor public.
"Ma France n’est pas celle des arcs de triomphe, ni des exploits guerriers, ni des croisades religieuses, ce serait plutôt celle des troubadours, des Lumières, des soldats de l’an II, des utopistes de 1848, des Communards, de tous ceux qui, souvent obscurs ou persécutés, créèrent la Sécurité sociale et l’Europe de la Paix. Ma France est celle du Front populaire. Ma France, c’est celle des barricades de 1830, celle de Delacroix, celle des insurgés qui se levèrent contre la misère et la tyrannie, celle des camarades odieusement trompés par ceux qu’ils mirent parfois au pouvoir. Ma France, c’est Louise Michel."
Je crois n'avoir jamais eu mon âge d'état civil. N'est-ce pas à 70 ans que je connus l'amour fou avec une Hélène de 58 ans ? N'est-ce pas à 90 ans que je connais des ivresses sexuelles avec la jeune Mado de 82 ans ? mes jeunes années me rattraperaient-elles ?
J'en ai marre du ciel gris, de la fatigue et de la toux. Je préfère retourner en avril 1931
(...)
Une honte m'envahit quand je lis mes propos de 1938.
(...)
Je reste l'un des rares témoins d'une époque qui se déroula sur une autre planète. Mon enfance est plus proche de celle d'un enfant du XVIIe siècle que de celle de mes petits-fils.
Il me suffit de les* ouvrir pour avoir 10 ans. (...) Décidément, je ne guérirai jamais de mon enfance.
(...) à 82 et 89 ans, comme deux jeunes mariés affamés de leurs corps (...) (Mado) nue, sur le dos, cuisses écartées, seins dressés, les yeux ardents, râlant de désir (...)
* Les carnets