Avoir un handicap ou, plus exactement, être humain, ce n'est pas évident. Mais lorsque, de plus, on ne cesse de se heurter à des murs administratifs et à des lourdeurs d'esprit, cela devient carrément désespérant et exténuant. Un combat de tous les instants que beaucoup n'ont pas la force ou la faculté de mener, préférant se résigner.
Trop c’est trop
Tous ces hallalis rancuniers
tous ces chasseurs affamés
prêts pour la curée
tapis dans l’ombre
qui espèrent nous dévorer
malhonnêtes jusqu’aux dents
cramponnés à leur avidité
Trop c’est trop il faut cesser
un peu de décence de temps
en temps un peu d’égalité
surtout ne pas lâcher
afin de ne pas les contenter
gagner il faut gagner
pour leur faire payer
le prix de leur curée
Il fait si bon au soleil
du printemps arrivé
se laisser inspirer
par ses caresses apaisées
simplement se laisser guider
par la vie qui nous est donnée
le temps fera son œuvre
la sagesse fera le reste
surtout avec ce soleil printanier
On a oublié que vivre est un risque, de la naissance à la mort, et que le pire des risques c'est de mourir sans avoir vécu, de mourir seul, oisif et idiot.
Alors que vivre c'est oser, croire, donner et se donner.
Que la vraie aventure, le seule voyage, qui en vaille vraiment la peine c'est l'autre, aller vers et découvrir l'autre.
Le meilleur moyen d'avoir un bon rapport à son corps, d'être présent à soi, c'est d'apprendre à faire avec et non contre.
L’accompagnant idéal n’existe pas. Marcel Nuss, qui en a employé
des dizaines, est bien placé pour le savoir. Mais la majorité de ceux qu’il
a employés ou rencontrés font preuve, note-t-il, de grandes « qualités
humaines et altruistes », qui leur permettent seules d’exercer correctement leur difficile et beau métier. Au reste, cette éthique de l’accompagnement médico-social se ramène pour l’essentiel à la fameuse « règle
d’or », qu’on trouve dans toutes les civilisations et qui est fort simple :
« Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse. » Elle
vaut pour tout être humain, donc pour les accompagnants comme pour
les accompagnés. Mais ceux-là, qui ont choisi leur métier (alors que
l’accompagné n’a pas choisi son handicap), y sont en outre professionnellement tenus. C’est ce qui fait de leur fonction, s’ils l’assument au
mieux, « une implacable école de la découverte et du dépassement de
soi ». La déontologie mène à l’éthique, qui mène à la spiritualité.
Utopie ? Point forcément. C’est plutôt comme un idéal que doivent