O mer Méditerranée ! Qui te pardonnera ? Tu es tristement coupable. C'est toi que j'accuse, toi seule, faussement limpide et claire, mauvais mirage du ciel ; je t'appelle en justice devant le trône du Très-Haut, de qui relèvent toutes choses créées. Mer consacrée, qu'as-tu fait de nos enfants ? [...]
Dieu ne se manifeste point. Est-ce qu'il assista son fils au jardin des Oliviers ? Ne l'abandonna-t-il pas dans son angoisse suprême ? O folie puérile que d'invoquer son secours ! Tout mal et toute épreuve ne réside qu'en nous. Il a parfaite confiance en l'oeuvre pétrie par ses mains. Et tu as trahie sa confiance. Mer divine, ne t'étonne point de mon langage. Toutes choses sont égales devant le Seigneur.