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3.93/5 (sur 262 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Chaville , le 25/08/1867
Mort(e) à : Paris , le 26/02/1905
Biographie :

Marcel Schwob naît dans une famille de lettrés (son père, George Schwob, était un ami de Théodore de Banville et de Théophile Gautier tandis que sa mère, Mathilde Cahun, appartenait à une famille d'intellectuels juifs originaires d'Alsace).

Les Schwob s'installent à Nantes à partir de 1876. George Schwob a acheté le quotidien républicain Le Phare de la Loire dont il est devenu rédacteur. Son autre fils, Maurice, lui succédera.

En 1881, Marcel est envoyé à Paris chez son oncle maternel Léon Cahun, bibliothécaire en chef de la Bibliothèque Mazarine, afin d'y poursuivre ses études. Il entre au lycée Louis-le-Grand, où il se lie d'amitié avec Léon Daudet et Paul Claudel. Il devient rapidement polyglotte. Il échoue au concours d'entrée de l'École normale supérieure, mais est reçu premier à la licence ès lettres en 1888.

En 1884, il découvre Robert Louis Stevenson, qui sera un de ses modèles.

Il se passionne également pour l'argot, et notamment pour le langage des coquillards utilisé par Villon dans ses ballades en jargon : contrairement à l'opinion répandue à l'époque (et qui avait été celle qu'avait développé Victor Hugo dans les Misérables), Schwob considère que l'argot n'est pas une langue qui se crée spontanément, mais qu'elle est en réalité un langage artificiel et codé.

Il se met à publier des séries de contes, à la limite du poème en prose, où il crée des procédés littéraires qui seront repris par d'autres ultérieurement. Ainsi Le Livre de Monelle, en 1894, annonce Les Nourritures terrestres d'André Gide (Marcel Schwob lui en voudra pour cela) ; La Croisade des enfants, l'année suivante, annonce William Faulkner dans As I Lay Dying ; Borges aussi lui avouera une grande dette.

En 1900, il épouse l'actrice Marguerite Moreno, l'amie incomparable de Colette, qu'il a rencontrée en 1895. Colette avait pour lui une affection particulière. Leur franche camaraderie était un mélange d'humour et de rosserie.

La santé de Marcel Schwob est des plus mauvaises. Il tente de fuir son destin en voyageant, à Jersey et jusqu'à Samoa, là même où Stevenson avait fini sa vie. Un peu à la manière des enfants de cette Croisade, qui furent massacrés avant d'atteindre le tombeau du Christ. Marcel Schwob eut cependant le temps de revenir en France, terminant sa vie en reclus, laissant une œuvre inachevée.

Il meurt d'une grippe le 26 février 1905, à l'âge de trente-sept ans.

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Source : Wikipédia
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« Je serai poète, écrivain, dramaturge. D'une façon ou d'une autre, je serai célèbre, quitte à avoir mauvaise réputation. » Oscar Wilde (1854-1900) était un homme de parole : il fut poète, écrivain et dramaturge, il eut une mauvaise réputation et il est célèbre. […] le jeune Wilde, élève brillant, entre au Trinity College de Dublin avec une bourse […] et suit des études classiques : histoire ancienne, philosophie et littérature. Il commence à voyager et découvre l'Italie et la Grèce. […] Il s'installe à Londres et fréquente les milieux élégants intellectuels. […] Il se fabrique une image d'esthète : […] ses tenues vestimentaires de dandy font fureur… Oscar Wilde est à la mode. […] il fait une tournée de conférences sur « l'esthétisme » aux États-Unis, avant de séjourner à Paris où il rencontre Hugo (1802-1885), Daudet (1840-1897), Zola (1840-1902), Edmond de Goncourt (1822-1896) (qui le décrit comme « un individu de sexe douteux »), Verlaine (1844-1896), et les peintres Pissarro (1830-1903), Degas (1834-1917) et Jacques-Émile Blanche (1861-1942). […] […] Un second voyage à Paris lui permet de rencontrer Mallarmé (1842-1898), Pierre Louÿs (1870-1925), Marcel Schwob (1867-1905) et André Gide (1869-1951). Juillet 1891 marque le début d'une liaison qui ne se terminera qu'à la mort De Wilde : Alfred Bruce Douglas (1870-1945), « Bosie », vient d'entrer dans sa vie. […] Accusé de sodomie, Wilde […] est arrêté et jugé, […] déclaré coupable d' « actes indécents » et condamné à la peine maximale : deux ans de travaux forcés. […] Wilde séjourne dans plusieurs prisons […]. Au bout de quelques mois, son état de santé lui vaut d'être dispensé de travaux forcés proprement dits. Ne pouvant payer les frais de justice du procès […], il est condamné pour banqueroute et ses biens sont vendus aux enchères. […] En 1900, un abcès dentaire dégénère en méningite et Oscar Wilde meurt le 30 novembre après avoir reçu, à sa demande, l'absolution d'un prêtre catholique. le convoi funèbre est composé de quelques artistes anglais et français, dont Pierre Louÿs ; Wilde est enterré au cimetière de Bagneux. Ses restes seront transférés au Père-Lachaise en 1909. » (Dominique Jean dans Oscar Wilde, Maximes et autres textes, Éditions Gallimard, 2017) « […] Les aphorismes traduits ici ont été publiés en 1904, quatre ans après la mort de leur auteur, par Arthur L. Humphreys, qui s'appuyait sur un recueil « analogue » qu'il avait lui-même publié en 1895 sous le titre Oscariana : Epigrams. […] le recueil de 1904 s'intitulait simplement Sebastian Melmoth, Oscar Wilde n'étant mentionné qu'entre crochets. […] Cet ensemble donne un aperçu de la pensée et de l'esprit De Wilde, et si les aphorismes sont parfois contradictoire, ils n'en sont pas moins - précisément - le reflet exact de sa personnalité. Wilde, en public, offrait un tel feu d'artifice de mots d'esprit et de paradoxes que le poète Yeats (1865-1939) a dit qu'il donnait l'impression de les avoir préparés à l'avance […]. » (Bernard Hoepffner) 0:00 - 1er aphorisme 0:17 - 2e aphorisme 0:40 - 3e aphorisme 0:54 - 4e aphorisme 1:19 - 5e aphorisme 1:28 - 6e aphorisme 1:55 - 7e aphorisme 2:20 - 8e aphorisme 2:44 - 9e aphorisme 2:55 - 10e aphorisme 3:51 - 11e aphorisme 4:12 - 12e aphorisme 4:26 - 13e aphorisme 4:40 - 14e aphorisme 5:07 - Générique Références bibliographiques : Oscar Wilde, Aphorismes, traduits par Bernard Hoepffner, Éditions Mille et une nuits, 1995 Oscar Wilde, Pensées, mots d'esprit, paradoxes, traduits par Alain Blanc, Éditions V

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Citations et extraits (122) Voir plus Ajouter une citation
Ne sois l’esclave d’aucun vêtement, ni d’âme ni de corps.
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Regarde toutes choses sous l’aspect du moment.
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On dit que saint Jean se nourrissait de sauterelles dans le désert. Il faudrait en manger beaucoup. Mais saint Jean n’était point un homme fait comme nous.
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Et, entrant dans sa chambre, avec sa lampe à la main, Ilsée fut surprise car l'autre Ilsée, une lampe à la main, s'avançait vers elle, le regard triste. Ilsée leva sa lampe au-dessus de sa tête et s'assit sur son lit. Et l'autre Ilsée leva sa lampe au-dessus de sa tête et s'assit près d'elle.
-Je comprends bien, pensa Ilsée. La dame du miroir est délivrée. Elle est venue me chercher. Je vais mourir.
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Bonaparte le tueur, à dix-huit ans, rencontra sous les portes de fer du Palais-Royal une petite prostituée. Elle avait le teint pâle et elle grelottait de froid. Mais"il fallait vivre", lui dit-elle. Ni toi ni moi, nous ne savons le nom de cette petite que Bonaparte emmena, par une nuit de Novembre, à l'hôtel de Cherbourg.
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La salle était vieille et haute. Partout brûlaient de petites chandelles vertes et roses dans les chandeliers d’étain minuscules. Contre les murs, les petites glaces rondes paraissaient des pièces de monnaie changées en miroirs. On ne reconnaissait les poupées d’entre les enfants que par leur immobilité. Car elles restaient assises dans leurs fauteuils, ou se coiffaient, les bras levés, devant de petites toilettes, ou elles étaient déjà couchées, le drap ramené jusqu’au menton, dans leurs petits lits de cuivre. Et le sol était jonché de la fine mousse verte qu’on met dans les bergeries de bois.

Il semblait que cette maison fût une prison ou un hôpital. Mais une prison où on enfermait des innocents pour les empêcher de souffrir, un hôpital où on guérissait du travail de la vie. Et Monelle était la geôlière et l’infirmière.
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La science historique nous laisse dans l'incertitude sur les individus.
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Parce que je suis seule, tu me donneras le nom de Monelle. Mais tu songeras que j’ai tous les autres noms.

Et je suis celle-ci et celle-là, et celle qui n’a pas de nom.

Et je te conduirai parmi mes sœurs, qui sont moi-même, et semblables à des prostituées sans intelligence ;

Et tu les verras tourmentées d’égoïsme et de volupté et de cruauté et d’orgueil et de patience et de pitié, ne s’étant point encore trouvées ;

Et tu les verras aller se chercher au loin ;

Et tu me trouveras toi-même et je me trouverai moi-même ; et tu me perdras et je me perdrai.

Car je suis celle qui est perdue sitôt trouvée.
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Marcel Schwob
Confesse-toi et tu seras délivré ; remets entre mes mains ta violence et ton souvenir et je les détruirai ; car toute confession est une destruction .

["Le livre de Monelle" ]
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J'ai couché une fois dans une maison hantée.
Je n'ose pas trop raconter cette histoire, parce que je suis persuadé que personne ne la croira.
Très certainement cette maison était hantée, mais rien ne s'y passait comme dans les maisons hantées.
Ce n'était pas un château vermoulu perché sur une colline boisée au bord d'un précipice ténébreux.
Elle n'avait pas été abandonnée depuis plusieurs siècles.
Son dernier propriétaire n'était pas mort d'une manière mystérieuse ...
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