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Citation de fann


Ta lettre aussi arrivait trop tard. Elle me parlait probablement d'espoir et d'amour mais il n'y avait plus d'humanité en moi, j'avais tué la petite fille, je creusais tout près des chambres à gaz, chacun de mes gestes contredisait et enterrait tes mots. J'étais au service de la mort. J'avais été son trag. Puis sa pioche. Tes mots ont glissé, s'en sont allés, même si j'ai du les lire plusieurs fois. Ils me parlaient d'un monde qui n'était plus le mien. J'avais perdu tout repère. Il fallait que la mémoire se brise, sans cela je n'aurais pas pu vivre.
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