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Citation de Paulette2


À partir de ce jour, Christian IV alla frapper au moins une fois par semaine à une porte étrangère, derrière laquelle l'attendait une famille en deuil et un défunt perplexe, planté là derrière tout le monde, qui regardait la scène sans savoir où il en était. (...) Christian IV n'avait pas beaucoup de temps devant lui, car contrairement aux gens des époques antérieures, ceux de maintenant souhaitaient qu'on les débarrasse du corps et qu'on le dépose à la chapelle le plus vite possible. À mesure que s'enchaînaient les révélations de la médecine sur les potentielles sources de contamination, l'idée d'avoir un mort au milieu du salon devenait plus déplaisante. Ce qu'on ressentait autrefois comme intime et festif n'était plus qu'effrayant et macabre. Personne ne voulait plus chez soi des cercueils et des vêtements funèbres qui, jadis, pendant des décennies entières, attendaient de servir dans les caves et les greniers. Un saut de génération avait suffi pour que l'on passe du défilé de classes entières devant un défunt qu'il fallait embrasser, à la volonté d'épargner aux enfants la seule vue d'un cadavre.
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