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Marina Heide (Traducteur)Françoise Heide (Traducteur)
EAN : 9782351782668
416 pages
Gallmeister (06/04/2023)
3.84/5   117 notes
Résumé :
Croque-mort désormais à la tête de la florissante entreprise familiale, Nicolas est obsédé par des pulsions inavouables. Tandis qu'il emmène ses enfants en voyage, il tente de comprendre cette part d'ombre en retraçant l'histoire de ses aïeux, qui ont exercé le même métier que lui sur sept générations.
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Curieux sujet,
À la lecture des premières pages on n'est pas sûr si le narrateur est sérieux ou s'amuse avec nous.
Il est nécrophile, sa maman lesbienne exerce la profession de croque-mort , son père taré, enfermé dans sa chambre passe ses journées à parler aux plantes , la maîtresse de sa mère super nana habite avec eux et à l'étage au-dessus vit le grand-père maternel, croque-mort également mais parti à la retraite pour ne plus croiser sa fille au boulot. Bref une famille qui respire la joie 😁 !

Quand à notre narrateur, Nicolas, il va faire son baptême de feu dans le métier avec l'enterrement de son père, vu que sa mère occupée le même jour avec trois autres enterrements n'en a cure, et soit disant pas le temps 😵‍💫, et gueule « Manquait plus que ça…..Trois autres enterrements viennent de tomber. Ça, c'est le mois de janvier. Les gens crèvent comme des mouches à cette saison. Fais venir un médecin pour qu'il déclare le décès, descends le corps dans la chambre froide, et puis cercueil, église, crématorium, cimetière, et que ça saute ! Tu n'auras qu'à t'envoyer la facture. » Elle s'appelle « Nana », et quelle nana, se plaint des morts, n'aime ni les hommes , ni les animaux , « Si ce clébard débarque chez moi, je le fous dans le hachoir. »

Ce livre au premier abord macabre, devient très vite addictif
et même jouissif, le narrateur remontant à ses aïeules pour raconter d'où partit cette histoire de famille de croque-morts. Des îles polynésiennes au Copenhague puant de la fin du dix-neuvième siècle on suit l'histoire palpitante de sept générations de Christian, I, II, III, IV… un plus excentrique que l'autre, surtout le V qui mesure tout avec une règle . À force de fréquenter les morts certains développeront aussi un sixième sens qui les aidera à communiquer avec eux , facilitant leurs tâches, et l'un ira même plus loin avec des relations peu orthodoxes 😇!
En parallèle l'écrivaine donne la parole à Nicolas , (dont la mère assure la sixième génération), dernier de la lignée, qui sera le seul à ne pas porter le nom Christian Christiansen, à cause de sa spéciale de mère. On y découvre le passé d'un Copenhague très sale où les épidémies se suivront sans relâche, on suit l'évolution des moeurs, des rites funéraires et celle du deuil, et on y apprend la culture nécrophile ( la mienne étant jusqu'à aujourd'hui inexistante 😁), qui s'avère d'une diversité incroyable !


Un bouquin amoral dont les scènes nécrophiles pourront choquer plus d'un (âmes sensibles s'abstenir), d'un humour corrosif où la présence du diable se manifeste temporairement dans les yeux des protagonistes avec contour des iris rouge comme le feu 😈. Aucun de ces soi-disant bémols apparents n'arrivent à ombrager cet excellent livre , une curiosité'où la gravité du sujet est contrebalancé très habilement par l'humour jusqu'au titre 😁!
Conseille absolument 😈!

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Nicolas est nécrophile. Je ne divulgâche rien : il l'avoue lui-même dès la troisième page, et le lecteur mis dans la confidence comprend tout de suite à quel point c'est un secret lourd à porter. Les Christiansen (jusqu'à la mère de Nicolas et lui-même, tous les repreneurs de la prospère entreprise de pompes funèbres s'appelaient Christian), tous les Christiansen, donc, sont croque-morts de père en fils. Ça tombe bien, si j'ose dire. 😉 Nicolas reviendra plus tard sur son enfance. Pour le moment, il part en voyage avec ses deux enfants endormis sur la banquette-arrière de la voiture. Espérons que le somnifère qu'il leur a administré fasse effet assez longtemps ! Avant même de mettre à exécution son projet, il éprouve de la honte et des regrets anticipés : pourvu qu'il se dégonfle ! Est-ce que cela laisse présager une fin heureuse ?
***
Nicolas nous raconte l'histoire de sa famille en commençant par Christian I, premier du nom. Nous ferons la connaissance de tous les Christian, jusqu'à Christian V, père de Lone Helle (Nana), la mère de Nicolas. Quant à Christian VI, il dort sur la banquette-arrière… Chaque histoire est précédée d'un arbre généalogique, enrichi chaque fois d'une génération, et qui, en plus des liens de parenté, donne à lire une particularité frappante de chacun des personnages qui y figurent. Nicolas nous raconte les vies de ses ancêtres telles que son grand-père, Nicolas V, les lui a confiées. Avant chaque partie racontant la vie de ses prédécesseurs, le lecteur pourra prendre connaissance de la drôle vie de Nicolas : une enfance pour le moins bizarre, l'aveu de sa « particularité » (ils en ont tous une, 😱), la honte éprouvée, la lucidité portée sur les membres de la famille, les yeux bordés de rouge de certains, la diversité et l'intensité de leur folie, etc. Et pendant ce temps, les enfants sont toujours endormis sur la banquette arrière…
***
Il me manquait un U pour le challenge ABC, et voilà que je tombe sur la très tentante critique de @Bookycooky à propos du roman inclassable de Maren Uthaug ! Je n'allais pas laisser passer l'occasion et j'ai bien fait ! Disons-le tout de suite : âme sensibles s'abstenir… Outre les quelques scènes de nécrophilie, vous serez conviés à la douce mise à mort (obligatoire et consensuelle à tel endroit à telle époque) de quelques nouveau-nés, vous constaterez les progrès immenses de la thanatopraxie au grè des massacres et épidémies diverses à Copenhague, vous rencontrerez quelques fantômes, vus ou non par les originaux de la famille, j'en passe et des meilleures… L'humour noir, vraiment très noir, qui habite tout le roman nous place toujours sur le fil : la marge est vraiment mince pour ne pas basculer complètement dans l'horreur, mais une remarque, une forme de naïveté d'un des personnage, la réelle bonté de certains autres empêchent la chute dans l'ignoble. Parlons-en de la chute ? Vous plaisantez ! Je ne vais sûrement pas vous dire comment se termine une fin heureuse, ni si les enfants continuent à dormir sur la banquette-arrière…
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Curieux, curieux ! Une drôle d'histoire. J'ai attendu quelques jours après avoir terminé ce livre (au titre assez mièvre mais avant la lecture) pour en faire un petit billet.
J'ai hélas beaucoup apprécié ce texte , simple d'écriture mais avec un tel naturel et un gros zeste d'humour noir que le plus horrible passe facilement.
Dès le début, on sent un drame sous-jacent ; un homme, danois , emmène ses enfants en voiture après avoir versé du somnifère dans leur chocolat...destination inconnue, histoire de marquer l'ambiance. Dans le silence de l'habitacle, le père , Nicolas reprend l'histoire de sa famille de croque-morts sur 6 générations. Ce qui permet en même temps au lecteur de voir l'évolution des rites de l'enterrement et du deuil jusqu'à l ‘incinération en Europe sur cette longue période.
Ce Nicolas donc, sixième du nom , est le descendant d'une famille venue du Pacifique et installée au Danemark. Toutes ces familles au fil des siècles n'ont pas été forcément hors norme, mais largement excentriques avec leurs vices, leurs vertus, et Nicolas sixième du nom est atteint de nécrophilie, il se soigne, mais il y revient…
D'où un certain malaise parfois à la lecture, les mots sont crus, devraient choquer.. Et pourtant je suis allée jusqu'à la fin « heureuse » de cette histoire  et qui résume bien le cynisme et l'humour noir du livre : heureuse j'en doute !
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Croque-mort à la tête des pompes funèbres qui ont bâti la renommée de sa famille, Nicolas est obsédé par des pulsions inavouables et de surcroit illégales. Tandis qu'il emmène ses enfants en voyage, il tente de comprendre cette part sombre en lui en retraçant l'histoire de ses aïeux qui ont exercé le même métier que lui sur sept générations.

On remonte donc le temps jusqu'au début du 19e siècle, sur une île perdu du Pacifique, où Christian I s'occupait déjà de faire passer les bébés morts de l'autre côté. Une vocation de psychopompe qui s'est transmise à tous les Christian qui ont suivi, ainsi qu'à Nicolas, le narrateur de cette folle saga morbide et drôle.

Car s'il est bien question de la mort, l'autrice danoise s'amuse beaucoup et manie un humour noir mordant. Quelle imagination ! Nous avons le Christian incinérateur, le Christian qui parle aux morts, le Christian maniaque qui mesure tout... Autant de personnages hauts en couleur, et les femmes ne sont pas en reste ! Une chose est sûre, tous ont le goût du travail bien fait et les pompes funèbres fleurissent au fil des épidémies qui passent et des vivants qui trépassent.

On se réjouit de rire de la mort ainsi, c'est tellement amoral et jubilatoire, malgré quelques passages super malaisants qui nous font découvrir une paraphilie rarement traitée en littérature… la nécrophilie.

C'est une lecture agréable, un texte profondément romanesque et foisonnant. Dans l'ordre chronologique, on suit la vie de chaque Christian et l'on prend plaisir, en début de chapitres, à voir l'arbre généalogique aux multiples branches s'étoffer.

Après «Là où vont les oiseaux», Maren Uthaug nous propose un texte plus original au sujet délicat. Elle maintient l'équilibre parfait entre humour et détails macabres. On pense forcément à la superbe série « Six feet under », que j'avais adoré !
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J'ai tout d'abord été attiré par la magnifique couverture de ce livre et puis j'ai vu sur Twitter que Baptiste Beaulieu le lisait, ce récit provenant des éditions Gallmeister.

Je savais que le récit allait être particulier de part son sujet et le fait que ce soit de la littérature nordique. Ici nous suivons une famille danoise mais dont le métier est un peu particulier croque mort.

Les personnages ont également souvent le même prénom dans leurs descendants ce qui rend la lecture un peu complexe mais nous avons un arbre généalogique à chaque changement de chapitre qui nous aide à ce niveau.

Cependant il est à noté que certains passage de ce livre sont vraiment très dérangeant car il est question de nécrophilie.

Toutefois dans l'ensemble j'ai trouvé cette famille intéressante à suivre et l'on peut voir également l'évolution de la société selon l'époque avec ce qui concerne les rites funéraires.

Cependant il est a noté pour les âmes sensibles que ce n'est pas un livre à mettre dans toutes les mains et que le sujet de fond peut-être dérangeant pour beaucoup, cela est une lecture cependant atypique dans ce que j'ai pu lire.

Mais cela se laisse lire très rapidement si l'on souhaite suivre cette famille.



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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
26 décembre 2023
Une question se pose : est-ce vraiment une bonne chose d’avoir des descendants ? Un coup de cœur.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Aucune odeur nauséabonde ne vient gâcher les premiers instants après la fin. Il flotte au contraire un parfum de forêt en plein automne. Un parfum de terre, de mousse et de tourbe.
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En voulant cueillir une fleur, Ejvind s'égratina sur une épine. Le sang qui coulait de son bras tacha la rose qu'il tendait à Lone Helle.
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Qui peut s'étonner que j'aie été la risée de l'école ? Ma mère était lesbienne, mon père attardé, et j'habitais dans la maison de la mort. Autant de sources de moquerie qui laissaient presque trop le choix à mes camarades.
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Les vieilles n'intéressaient même pas la mort.
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Comme ceux qui couchent avec les vivants, je ne suis pas excité par n'importe qui.
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Videos de Maren Uthaug (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Maren Uthaug
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"À Copenhague, dans un futur lointain, règne le matriarcat. Si le souvenir du patriarcat habite encore tous les esprits, aujourd'hui seuls 11% des hommes sont maintenus en vie – quota nécessaire au plaisir féminin et au renouvellement de l'espèce –, et parqués dans un centre d'élevage sur l'île de Lolland. L'apparition soudaine d'un jeune garçon bouleverse la vie de quatre femmes, Médée, Wicca, Stille et ève, forcées de décider de son destin. Chacune d'entre elles devra choisir entre le coeur et la raison, au risque de déstabiliser le nouvel ordre établi."
Un roman traduit du danois par Marina Heide.
+ Lire la suite
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