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Marina Heide (Traducteur)Françoise Heide (Traducteur)
EAN : 9782351782668
416 pages
Gallmeister (06/04/2023)
3.89/5   95 notes
Résumé :
Croque-mort désormais à la tête de la florissante entreprise familiale, Nicolas est obsédé par des pulsions inavouables. Tandis qu'il emmène ses enfants en voyage, il tente de comprendre cette part d'ombre en retraçant l'histoire de ses aïeux, qui ont exercé le même métier que lui sur sept générations.
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Curieux sujet,
À la lecture des premières pages on n'est pas sûr si le narrateur est sérieux ou s'amuse avec nous.
Il est nécrophile, sa maman lesbienne exerce la profession de croque-mort , son père taré, enfermé dans sa chambre passe ses journées à parler aux plantes , la maîtresse de sa mère super nana habite avec eux et à l'étage au-dessus vit le grand-père maternel, croque-mort également mais parti à la retraite pour ne plus croiser sa fille au boulot. Bref une famille qui respire la joie 😁 !

Quand à notre narrateur, Nicolas, il va faire son baptême de feu dans le métier avec l'enterrement de son père, vu que sa mère occupée le même jour avec trois autres enterrements n'en a cure, et soit disant pas le temps 😵‍💫, et gueule « Manquait plus que ça…..Trois autres enterrements viennent de tomber. Ça, c'est le mois de janvier. Les gens crèvent comme des mouches à cette saison. Fais venir un médecin pour qu'il déclare le décès, descends le corps dans la chambre froide, et puis cercueil, église, crématorium, cimetière, et que ça saute ! Tu n'auras qu'à t'envoyer la facture. » Elle s'appelle « Nana », et quelle nana, se plaint des morts, n'aime ni les hommes , ni les animaux , « Si ce clébard débarque chez moi, je le fous dans le hachoir. »

Ce livre au premier abord macabre, devient très vite addictif
et même jouissif, le narrateur remontant à ses aïeules pour raconter d'où partit cette histoire de famille de croque-morts. Des îles polynésiennes au Copenhague puant de la fin du dix-neuvième siècle on suit l'histoire palpitante de sept générations de Christian, I, II, III, IV… un plus excentrique que l'autre, surtout le V qui mesure tout avec une règle . À force de fréquenter les morts certains développeront aussi un sixième sens qui les aidera à communiquer avec eux , facilitant leurs tâches, et l'un ira même plus loin avec des relations peu orthodoxes 😇!
En parallèle l'écrivaine donne la parole à Nicolas , (dont la mère assure la sixième génération), dernier de la lignée, qui sera le seul à ne pas porter le nom Christian Christiansen, à cause de sa spéciale de mère. On y découvre le passé d'un Copenhague très sale où les épidémies se suivront sans relâche, on suit l'évolution des moeurs, des rites funéraires et celle du deuil, et on y apprend la culture nécrophile ( la mienne étant jusqu'à aujourd'hui inexistante 😁), qui s'avère d'une diversité incroyable !


Un bouquin amoral dont les scènes nécrophiles pourront choquer plus d'un (âmes sensibles s'abstenir), d'un humour corrosif où la présence du diable se manifeste temporairement dans les yeux des protagonistes avec contour des iris rouge comme le feu 😈. Aucun de ces soi-disant bémols apparents n'arrivent à ombrager cet excellent livre , une curiosité'où la gravité du sujet est contrebalancé très habilement par l'humour jusqu'au titre 😁!
Conseille absolument 😈!

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Nicolas est nécrophile. Je ne divulgâche rien : il l'avoue lui-même dès la troisième page, et le lecteur mis dans la confidence comprend tout de suite à quel point c'est un secret lourd à porter. Les Christiansen (jusqu'à la mère de Nicolas et lui-même, tous les repreneurs de la prospère entreprise de pompes funèbres s'appelaient Christian), tous les Christiansen, donc, sont croque-morts de père en fils. Ça tombe bien, si j'ose dire. 😉 Nicolas reviendra plus tard sur son enfance. Pour le moment, il part en voyage avec ses deux enfants endormis sur la banquette-arrière de la voiture. Espérons que le somnifère qu'il leur a administré fasse effet assez longtemps ! Avant même de mettre à exécution son projet, il éprouve de la honte et des regrets anticipés : pourvu qu'il se dégonfle ! Est-ce que cela laisse présager une fin heureuse ?
***
Nicolas nous raconte l'histoire de sa famille en commençant par Christian I, premier du nom. Nous ferons la connaissance de tous les Christian, jusqu'à Christian V, père de Lone Helle (Nana), la mère de Nicolas. Quant à Christian VI, il dort sur la banquette-arrière… Chaque histoire est précédée d'un arbre généalogique, enrichi chaque fois d'une génération, et qui, en plus des liens de parenté, donne à lire une particularité frappante de chacun des personnages qui y figurent. Nicolas nous raconte les vies de ses ancêtres telles que son grand-père, Nicolas V, les lui a confiées. Avant chaque partie racontant la vie de ses prédécesseurs, le lecteur pourra prendre connaissance de la drôle vie de Nicolas : une enfance pour le moins bizarre, l'aveu de sa « particularité » (ils en ont tous une, 😱), la honte éprouvée, la lucidité portée sur les membres de la famille, les yeux bordés de rouge de certains, la diversité et l'intensité de leur folie, etc. Et pendant ce temps, les enfants sont toujours endormis sur la banquette arrière…
***
Il me manquait un U pour le challenge ABC, et voilà que je tombe sur la très tentante critique de @Bookycooky à propos du roman inclassable de Maren Uthaug ! Je n'allais pas laisser passer l'occasion et j'ai bien fait ! Disons-le tout de suite : âme sensibles s'abstenir… Outre les quelques scènes de nécrophilie, vous serez conviés à la douce mise à mort (obligatoire et consensuelle à tel endroit à telle époque) de quelques nouveau-nés, vous constaterez les progrès immenses de la thanatopraxie au grè des massacres et épidémies diverses à Copenhague, vous rencontrerez quelques fantômes, vus ou non par les originaux de la famille, j'en passe et des meilleures… L'humour noir, vraiment très noir, qui habite tout le roman nous place toujours sur le fil : la marge est vraiment mince pour ne pas basculer complètement dans l'horreur, mais une remarque, une forme de naïveté d'un des personnage, la réelle bonté de certains autres empêchent la chute dans l'ignoble. Parlons-en de la chute ? Vous plaisantez ! Je ne vais sûrement pas vous dire comment se termine une fin heureuse, ni si les enfants continuent à dormir sur la banquette-arrière…
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Curieux, curieux ! Une drôle d'histoire. J'ai attendu quelques jours après avoir terminé ce livre (au titre assez mièvre mais avant la lecture) pour en faire un petit billet.
J'ai hélas beaucoup apprécié ce texte , simple d'écriture mais avec un tel naturel et un gros zeste d'humour noir que le plus horrible passe facilement.
Dès le début, on sent un drame sous-jacent ; un homme, danois , emmène ses enfants en voiture après avoir versé du somnifère dans leur chocolat...destination inconnue, histoire de marquer l'ambiance. Dans le silence de l'habitacle, le père , Nicolas reprend l'histoire de sa famille de croque-morts sur 6 générations. Ce qui permet en même temps au lecteur de voir l'évolution des rites de l'enterrement et du deuil jusqu'à l ‘incinération en Europe sur cette longue période.
Ce Nicolas donc, sixième du nom , est le descendant d'une famille venue du Pacifique et installée au Danemark. Toutes ces familles au fil des siècles n'ont pas été forcément hors norme, mais largement excentriques avec leurs vices, leurs vertus, et Nicolas sixième du nom est atteint de nécrophilie, il se soigne, mais il y revient…
D'où un certain malaise parfois à la lecture, les mots sont crus, devraient choquer.. Et pourtant je suis allée jusqu'à la fin « heureuse » de cette histoire  et qui résume bien le cynisme et l'humour noir du livre : heureuse j'en doute !
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Dès les premières lignes on apprend que Nicolas, le narrateur, est issu d'une lignée de croque-morts et croque-mort lui-même, qu'il est envahi par des pulsions nécrophiles et qu'il en a honte. Et là, d'emblée, je me suis demandé si j'avais envie de me marrer, ou pas. Ou plutôt je me suis demandé si mes gloussements n'allaient pas être un tantinet démoniaques. Immédiatement ça sent l'humour noir à plein nez et j'adore ça.

Nicolas attaque par la description de ses ancêtres, puis sa mère, puis sa fille et son fils jumeaux, cette famille où visiblement tout le monde est un peu "spécial". Donc voilà qu'il nous raconte l'histoire de cette lignée de Christian, car ils se nomment tous ainsi de père en fils, jusqu'au jour où patatras, sa mère s'appelle autrement et lui aussi. Les filles s'appellent toutes Liliane, mais pas sa mère.
Il part donc du premier Christian au XIXe siècle, naufragé sur une île de Polynésie dont les habitants avaient trouvé  une méthode particulière pour empêcher la surpopulation, et nous raconte la naissance de cette vocation à aider les morts à accepter leur sort, de Christian Christiansen en Christian Christiansen.

C'est bien louftingue, c'est drôle, c'est jouissif. C'est politiquement incorrect, totalement irrévérencieux et j'ai adoré, comme un tout petit qui va sortir des bordées d'injures alors que c'est interdit Hi Hi ! Car oui, on a affaire à une vraie famille de barjots ! Et malhonnêtes avec ça ! Mais ça rapporte et puis, si ça rassure les endeuillés... Et au fond ils ne sont pas vraiment malhonnêtes, puisqu'ils font du bien aux gens. Oups !

Les chapitres, qui commencent tous par un arbre généalogique, se suivent et nous parlent tour à tour de Christian I, puis Christian II, Puis III, puis IV, et Nicolas et sa mère indigne, et son père pas comme tout le monde, et on découvre la dynastie Christiansen et ses spécificités. Chaque Christian a une particularité, mais celle de Christian IV est vraiment très spéciale car paranormale, alors que Christian V, lui, est atteint d'un toc envahissant. Et que dire des Liliane ??? Pas très nettes non plus ! C'est comme si à chaque génération, les tares de la famille augmentaient d'un cran. J'ai quand-même eu un peu de mal parfois à m'y retrouver parmi tous les membres de cette famille qui, de génération en génération portent le même prénom. Ou presque.

Et puis les morts. Pas physiques, non ! Ceux qui nous entourent et que nous ne voyons pas. Ils en ont des choses à dire et à faire ! Par exemple regretter leur courte vie parfois, ou tenter d'entrer en contact avec nous, la plupart du temps en vain.

En passant on apprend des choses sur l'histoire de Copenhague, crasseuse et puante comme toutes les grandes villes autrefois, pleines de miasmes et qui empestaient la mort et amenaient des maladie, car les cadavres et les déjections polluaient tout, l'air qu'on respirait et l'eau qu'on buvait. Et les épidémies du XXe siècle, telles la grippe espagnole ou la polio. Puis plus tard la montée du nazisme avec ses idéologies nauséabondes, et la guerre, et l'après-guerre. On voit aussi à travers les décennies l'évolution du rapport à la mort.
Alors qu'autrefois on veillait les morts un certain temps, à présent on expédie et on cache ce moment difficile, comme si ne pas voir les morts faisaient disparaître la mort. Même le terme de mort fait peur aux gens. de nos jours on préfère dire "il est décédé", ou bien "elle est partie". Et l'incinération qui se répand.
Et les plats préparés, en boîte, en plein essor dans les années 60...
On assiste aux changements dans la société.

Voilà que j'ai terminé ce livre désopilant, mais aussi immoral souvent, voire amoral, avec des passages bien écoeurants. Oui car la nécrophilie, c'est quand-même un sacré tabou, et heureusement ! Mais s'il n'y avait que ça de répugnant... Une vraie famille de dingues vous dis-je !!!
J'ai aimé ce roman réjouissant, bien que je l'aie trouvé très déroutant et parfois dérangeant. Je ne suis pas sûre qu'il puisse être mis entre toutes les mains, tant il évoque certains sujets vraiment prohibés, à juste titre.
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Croque-mort à la tête des pompes funèbres qui ont bâti la renommée de sa famille, Nicolas est obsédé par des pulsions inavouables et de surcroit illégales. Tandis qu'il emmène ses enfants en voyage, il tente de comprendre cette part sombre en lui en retraçant l'histoire de ses aïeux qui ont exercé le même métier que lui sur sept générations.

On remonte donc le temps jusqu'au début du 19e siècle, sur une île perdu du Pacifique, où Christian I s'occupait déjà de faire passer les bébés morts de l'autre côté. Une vocation de psychopompe qui s'est transmise à tous les Christian qui ont suivi, ainsi qu'à Nicolas, le narrateur de cette folle saga morbide et drôle.

Car s'il est bien question de la mort, l'autrice danoise s'amuse beaucoup et manie un humour noir mordant. Quelle imagination ! Nous avons le Christian incinérateur, le Christian qui parle aux morts, le Christian maniaque qui mesure tout... Autant de personnages hauts en couleur, et les femmes ne sont pas en reste ! Une chose est sûre, tous ont le goût du travail bien fait et les pompes funèbres fleurissent au fil des épidémies qui passent et des vivants qui trépassent.

On se réjouit de rire de la mort ainsi, c'est tellement amoral et jubilatoire, malgré quelques passages super malaisants qui nous font découvrir une paraphilie rarement traitée en littérature… la nécrophilie.

C'est une lecture agréable, un texte profondément romanesque et foisonnant. Dans l'ordre chronologique, on suit la vie de chaque Christian et l'on prend plaisir, en début de chapitres, à voir l'arbre généalogique aux multiples branches s'étoffer.

Après «Là où vont les oiseaux», Maren Uthaug nous propose un texte plus original au sujet délicat. Elle maintient l'équilibre parfait entre humour et détails macabres. On pense forcément à la superbe série « Six feet under », que j'avais adoré !
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
26 décembre 2023
Une question se pose : est-ce vraiment une bonne chose d’avoir des descendants ? Un coup de cœur.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
CE que je sais de notre famille*, je le tiens pour l’essentiel de mon grand-père maternel. Quand j’étais petit, je passais souvent la nuit chez lui. Il habitait l’appartement le plus proche du nôtre, où je vivais avec ma mère et Tante Em. La nouvelle génération et l’ancienne se faisaient face depuis que les morts du choléra avaient donné à mes ancêtres les moyens d’acheter le premier logement, avant que ceux de la grippe russe ne viennent nous gratifier du second. Depuis la grippe espagnole, notre famille est propriétaire de l’immeuble entier.
* Famille de croque-morts 😁
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Les humains, comme on le sait, ont besoin dans l’existence d’une certaine dose de danger pour pouvoir être heureux, faute de quoi ils s’inventent des névroses, des phobies et autres fantaisies dont leur esprit se divertit pour éviter les affres de l’ennui.
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L’amour, c’est une maladie mentale, m’a-t-elle dit. Veille à ce que ça ne dure pas. Parce qu’autrement, elle finira par te baiser.
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À partir de ce jour, Christian IV alla frapper au moins une fois par semaine à une porte étrangère, derrière laquelle l'attendait une famille en deuil et un défunt perplexe, planté là derrière tout le monde, qui regardait la scène sans savoir où il en était. (...) Christian IV n'avait pas beaucoup de temps devant lui, car contrairement aux gens des époques antérieures, ceux de maintenant souhaitaient qu'on les débarrasse du corps et qu'on le dépose à la chapelle le plus vite possible. À mesure que s'enchaînaient les révélations de la médecine sur les potentielles sources de contamination, l'idée d'avoir un mort au milieu du salon devenait plus déplaisante. Ce qu'on ressentait autrefois comme intime et festif n'était plus qu'effrayant et macabre. Personne ne voulait plus chez soi des cercueils et des vêtements funèbres qui, jadis, pendant des décennies entières, attendaient de servir dans les caves et les greniers. Un saut de génération avait suffi pour que l'on passe du défilé de classes entières devant un défunt qu'il fallait embrasser, à la volonté d'épargner aux enfants la seule vue d'un cadavre.
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Vidéo de Maren Uthaug
-- ENTRE LES MAINS DES LIBRAIRES --
Coup de coeur lecture 2023
Une fin heureuse
Comme sa mère, son grand-père et tous les hommes de la famille avant lui depuis sept générations, Nicolas est croque-mort et adore son métier. Il tient désormais les rênes de la florissante entreprise familiale. Pourtant, il s'apprête à prendre la décision la plus difficile de sa vie. En plus d'un héritage déjà bien lourd à porter, le voici à présent obsédé par des pulsions inavouables. Tandis qu'il emmène ses deux enfants en voyage, Nicolas tente de comprendre sa part d'ombre et retrace l'histoire de cette lignée d'excentriques au service des défunts. D'une île perdue au milieu de l'océan Pacifique au XIXe siècle, berceau de leur généalogie, à l'actuelle Copenhague, se dessine une incroyable saga familiale où les gènes décident de l'avenir de chacun. Car la question se pose : une dynastie qui vit des morts depuis des siècles peut-elle vraiment connaître une fin heureuse ? Maren Uthaug réinvente la saga nordique, en l'épiçant d'humour noir et de provocation.
Une fin heureuse de Maren Uthaug @gallmeister -- traduit du danois par Marina Heide et Françoise Heide
Disponible au rayon Littérature de la librairie et sur le site ! https://www.ombres-blanches.fr/product/655110/maren-uthaug-une-fin-heureuse
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