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Citation de rkhettaoui


Au niveau des dirigeants, les idées se tarissaient rapidement. Il y avait une limite aux moyens humains et aux recettes fiscales qu’on pouvait consacrer à la répression des émeutes, à la surveillance de la population, à la poursuite de jeunes galopant dans les ruelles sombres, à l’arrosage des rassemblements suspects à la lance d’incendie et aux grenades lacrymogènes. À travers le pays, trop de cités jadis florissantes étaient désormais stagnantes ou désertées, trop de laissés pour compte vivaient dans des voitures abandonnées ou dans des tunnels de métro désaffectés, ou même dans des canalisations d’égout. Il y avait une épidémie de drogués et d’alcooliques : de l’alcool frelaté et des produits dévastateurs qui vous tuaient en moins d’un an. Il était de plus en plus tentant de sombrer dans l’oubli, car pourquoi vouloir conserver son cerveau quand il était impossible, quel que soit le mal qu’on se donne, d’imaginer ne fût-ce qu’une amorce de solution au problème ? Ce n’était même pas un problème : ça allait bien au-delà d’un problème. C’était plutôt comme un effondrement général qui approchait.
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