Marianne Delafond

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Voici la surface de l’eau, calme, immobile, rigide et profonde, le plan établi par les feuilles plates des nymphéas. Sur cette eau les boutons et les fleurs sont posés, s’ouvrent, éclatent, se referment. Au-dessus, le ciel avec ses nuages errants, les branches d’arbres qui se balancent se mêlent aux herbes aquatiques, liées et déliées sans cesse par le courant paisible. C’est exprès que j’indique cette illusion du mouvement que Monet nous donne ici avec la réalité de la lumière. Tout bouge et tout vit dans ces admirables œuvres, et pourtant, toutes ont le magnifique calme de l’art, cette plénitude, cette sérénité, que possèdent seules les œuvres d’exception.

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La collection de Monet a grandit grâce à la réouverture du Japon aux Occidenteaux ....