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Citation de cecilit


En une semaine, Vincent a peint onze tableaux, à la va-vite, tous bâclés, "sabrés", comme il dit, pour justifier son à peu-près, barbouillės furieusement, l'un après l'autre, mais tout de même, onze ! dont certains, malgré la frénésie avec laquelle ils ont été exécutés , ne sont pas sans intérêt, il doit l'admettre... Et tout cela fièvreusement, en gémissant ou en se parlant à lui-même, en insultant la toile et la peinture, en tirant sur ses cheveux roux et en se balançant d'avant en arrière..
Paul finit par demander : -"Mais enfin, mon cher, pourquoi peignez-vous aussi vite ?".
Vincent reste coi. Il ne sait que répondre. Comme tout le monde, voilà Paul frappė de la façon dont il s'acharne sur sa toile, de la hâte avec laquelle il étale la peinture, de la fureur avec laquelle il s'exclame quand il n'arrive pas à faire ce qu'il veut, de la rage avec laquelle il déchire sa toile lorsqu'il ne parvient pas à realiser ce qu'il voulait. A sa question, il demeure stupide, impuissant à s'expliquer. Ce qu'il faudrait avouer des choses si intimes, si difficiles à admettre.
Peindre permet d'affronter l'angoisse, c'est aussi simple que ça.
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