Tétanisée à l’idée de ce qui allait suivre, je m’étais réfugiée dans mon monde intérieur. Un paradis où tout est possible. Surtout ce qui ne l’est plus dans le monde d’aujourd’hui. Espérer rencontrer l’amour sans vivre à mi-temps sur Tinder. Renoncer au principe même du rendez-vous express. Refuser le j’aime/j’aime pas en trois secondes. M’épargner le j’aime pas finalement du lendemain matin. Me téléporter au XIIe siècle pour goûter les joies de l’amour courtois. Avoir le plaisir de résister à un poète et l’obliger à cogiter comme un dingue pour me convaincre de lui céder. Vivre d’amour, de San Pellegrino et, toute médaille ayant son revers, de sanglier.