AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Fribourg
Biographie :

Marie-Claude Cotting est née à Fribourg.

Elle a grandi dans le bistrot familial, a renoué avec la branche et le service comme hôtesse de l'air puis experte en formation hôtelière.

Dès 1990 elle a enseigné à Fribourg (HES) et Genève (HUG) la thérapie par le massage, qu'elle pratique encore aujourd'hui.

Source : Viceversalitérature
Ajouter des informations
Bibliographie de Marie-Claude Cotting   (1)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Un soir de Mardi Gras, en effet, une équipe masquée et grimée a fait irruption dans le bistrot déjà comble en tirant une sorte de canon, bricolé dans l𠆚telier du plombier Bernard Cotting. En guise de poudre noire, les fêtards ont demandé un kilo de farine et chargé l𠆞ngin. Quand le coup de canon a éclaté, la farine s𠆞st répandue dans tout le bistrot, et ce n𠆞st pas une figure de style : en moins d’une seconde, tout le monde a pris vingt ans, sauf ceux qui avaient déjà les cheveux blancs, les robes noires ont viré au gris, et une très fine couche de farine s𠆞st déposée absolument partout, y compris – on le constatera au petit matin – à l’intérieur des armoires soigneusement fermées. En plus du boulot harassant de la fin de la nuit, la famille et le personnel ont dû laver tous les verres du bistrot, et nettoyer toutes les armoires.
p.81
Commenter  J’apprécie          10
Il est mort en douceur. Une fin sans surprise pour un ancien apprenti pâtissier resté amateur de tourtes et de crème glacée, mais rien n𠆞st ordinaire dans vie de Marcel, même pas sa mort. Il l𠆚vait décrite par avance, dans le détail, à de multiples reprises, avec tant de drôlerie que personne ne l𠆚 pris au sérieux :
- Vous verrez, je vais partir d’un coup et le lendemain, on dira, Marcel est mort, personne ne voudra le croire.
- Je trouve qu’il faut mourir à la fin d’une bonne soirée, pas au début parce que ça fout en l𠆚ir l𠆚mbiance.
- L’idéal serait d𠆚voir une bière entamée sur la table, un cigare qui fume encore dans le cendrier et hop, c𠆞st fini.
Marie étant occupée ce jour-là, c𠆞st Marie-Claude qui accompagna son père à la soirée annuelle des cafetiers restaurateurs, le 9 février 1988. Il mangea trois fois du dessert, et convint tout en se resservant une part de tourte aux marrons :
- Je sais, je devrais faire attention, mais je ferai le régime demain.
Il dansa toute la soirée. Vers minuit, alors qu’une valse venait de commencer, Marcel se tourna vers sa fille pour qu𠆞lle danse avec lui. Ils tournoyaient joyeusement, elle se disait qu𠆞lle n𠆚vait pas dansé avec son papa depuis son mariage et… « Il m𠆚 glissé des mains. » Elle jette un coup d’œil à la table, sa bière venait d’être entamée et un cigare fumait encore dans le cendrier. Il est mort exactement comme il l𠆚vait souhaité, à la toute fin de la soirée. Mais l𠆚mbiance a quand même été foutue en l𠆚ir.
p.104
Commenter  J’apprécie          00
Ici, la sommelière entre en scène. Cette femme expérimentée – on ne confierait pas à une débutante la tâche délicate de la fermeture – interprète une tirade à faire pâlir d’envie l’auteur de « Cyrano de Bergerac ». Elle joue de tous les registres, s’adapte à tous les partenaires, imagine tous les arguments.
Encourageante : « Allez, Charly, finis ! On ferme dans trois minutes. »
Complice : « Tu sais bien que ça me ferait plaisir de rester avec toi, Charly, mais voilà… »
Auroritaire : « On ne discute plus, Charly, c’est fîrabe. »
Compatissante : « Enfin, Charly, ta femme doit t’attendre ! »
Menaçante : « Charly si tu continues, c’est bien simple, on refusera de te servir après dix heures. »
Suppliante : « Je t’en prie, Charly, j’en peux plus, je suis crevée et j’ai le dernier bus à prendre. »
Résolue : « Tant pis, Charly, j’appelle le patron. »
Le patron, alors, doit se montrer ferme. S’il a de l’autorité, le petit sketch du pedzeur n’a pas lieu d’être. Sous ses airs bonhommes, Marcel n’en manque pas. Pour prévenir les dérapages, il proclame le fîrabe à la cantonnade, en français pour les indigènes, en anglais pour les américains.
p.112-113
Commenter  J’apprécie          00
A midi et le soir, la mise en place est (…) d’une grande simplicité ; pas de nappes ni de sets, on ne fait pas de manières aux Chemins de fer, on posera les assiettes sur le bois ou le formica des tables. Il ne s’agit que de tenir prêts couteaux, fourchettes et serviettes en papier, puis de répartir dans de petits godets la moutarde (Thomy bleue, en bidons de trois litres) qui accompagnera les saucisses de chien, spécialité proclamée de la maison. C’est du pur porc, évidemment, élaboré par la boucherie Poffet. Mais si les clients s’interrogent sur la composition réelle de la saucisse, Marcel oppose un silence hermétique. Et quand il n’y en a plus assez pour tout le monde, il s’excuse, d’un ton navré : « La semaine dernière, j’avais encore trouvé un Saint-Bernard, mais hier je n’ai rencontré qu’un basset. »
p.8
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Marie-Claude Cotting (2)Voir plus

Quiz Voir plus

Ludwig van Beethoven

Quelle est la nationalité de Ludwig van Beethoven ?

Autrichienne
Allemande
Hongroise

10 questions
66 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , musique classique , ludwig , beethovenCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}