C'est la première fois que j'entre dans un wagon américain. Celui qu'on nous a réservé est un veritable salon. Glaces, fauteuils, tapis, rien ne manque. On peut s'y promener, sortir prendre l'air ou causer au coin du feu, tout en admirant par la large baie de la portière les paysages de neige qui se succèdent dans le crépuscule de la nuit tombante. Je n'ai pu m'empêcher de trouver que la comparaison n'était pas à l'avantage des cages à poules décorées en France du nom de wagon, où les voyageurs sont empilés comme des colis.