S’absorber dans, absorber le paysage, c’était une partie de la pensée, une partie de l’écriture. Se remémorer le monde, une heure durant, en courant. Le pays m’entourait, ce paysage familier qui devenait tous les paysages. J’étais venue pour ça aussi, pour revoir comment le soleil, le soir, transformait les chênes en bouleaux, affinait leur tronc, les blanchissait ; comment la fraîcheur se propageait au ras du sol, comment le macadam se changeait en sous-bois, et comment ce pays du Sud devenait Scandinave.