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Citation de Cielvariable


Elle n’osait pas regarder Denis en face, craignant son jugement, sa condamnation. Après ce qui lui parut une éternité, il lui souleva le menton et lui demanda avec un sourire mystérieux :

— Et qu’as-tu l’intention de faire ?

— Mais rien ! Rien du tout ! J’ai deux fois son âge… c’est impensable ! Tu t’imagines ce qu’on dirait de moi ?

— Oh ! on dirait sûrement que tu te paies du bon temps et que tu te fous éperdument de ce que les gens pourraient dire… Si tu veux mon avis, il me semble que ce serait conforme à l’Alex que j’ai toujours connue. Et si ça te fatigue à ce point, tu n’as qu’à être discrète…

— Tu es malade ! Je pourrais être sa mère ! Et puis ça donnerait quoi, en bout de ligne ? Il va éventuellement rencontrer quelqu’un de son âge et me plaquer. Tout ce casse-tête pour rien…

— Et qu’est-ce qui te fait croire qu’il ne pourrait pas désirer, une fois conquis par ton charme et ton intelligence suprême, une relation solide ?

— Mais, tu rêves ! Le pire, dans toute cette histoire, c’est que je sens qu’il va m’obséder tant que je n’en aurai pas le cœur net…

— Ben, alors, vas-y ! Qu’est-ce que tu as à perdre ?

— Ma réputation, peut-être ?

— Laquelle ? Celle de passer toutes tes nuits seule, à rêver à un jeune corps pour te tenir au chaud ?

Alex eut, à ce moment précis, une envie terrible de le frapper. Elle se demande encore, d’ailleurs, ce qui a bien pu la retenir. Son petit sourire idiot, probablement.
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