Marie Herbet

Ici, l’art contemporain est moins élitiste qu’ailleurs. Quand Louise Bourgeois s’est rendue au musée des Beaux-Arts, 25 000 Cubains ont répondu présent. Et lorsqu’on inaugure les expositions de Garaicoa et Roberto Fabelo dans la galerie, on doit pousser les murs car 500 à 600 personnes se précipitent pour venir. Et ce n’est pas propre à l’art contemporain. D’autres champs artistiques pouvant paraître élitistes, comme le théâtre, le ballet, génèrent de très longues queues. Le peuple cubain a une immense soif de culture. Il y a un vrai mystère.C’est peut-être dû à la mixité raciale, ou au concept d’île, qui incite à dépasser la frontière incompressible de l’océan. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a à Cuba un véritable engouement pour connaître, explorer, voir.