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Citations de Marie Huot (29)


Te souviens-tu des sensitives
Qui se ferment lorsqu'on les effleure ?
Nos yeux sont ces fleurs-là
Quand sur nous lentement tombe la nuit
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Rivière


Je pleure dans un conte
Allongée face au ciel
Et de mes yeux
Coule une rivière
Blanche
Poissonneuse
Profonde.

Je pleure un visage
Une bouche
Qui m’échappent.
Une bouche qui n’a pas
Tout dit
Une bouche qui n’a
Rien dit.

Tout ce qui
Nous empoigne en silence
Je le pleure
(maladresses de mon amour et obscurité).

Je pleure dans un conte
Je suis une petite bête
Reprenant son apparence
De femme
Pour que de mes yeux
Coule une rivière
Pour que quelqu’un
Pêche au bord
De mon très grand chagrin.
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C’était la grande nuit immobile
qu’elle voulait garder entière
liquide sous sa langue
puis l’avala et dit
je suis en train de devenir
la femme la plus silencieuse du monde
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Dans ta maison
Il n'y a pas de clé
Les portes s'ouvrent sous le souffle
Du vent
De la joie
De tout ce qui 'splendide' les jours
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Marie Huot
C’est une histoire avec la bouche.

L’amour a une petite languette
qu’il faut tirer pour l’ouvrir délicatement
sinon il peut déborder
verser sur nous
nous couvrir de taches inguérissables.

L’amour s’affole à l’intérieur de moi
et cherche une issue secrète.
Il a beau pelage et frémissant museau.
L’amour même affolé a du panache
il ne veut pas qu’on l’enfume.

Extrait
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DANS MA MAISON DE GERONIMO…


Extrait 1/3

Dans ma maison de Geronimo
les tables sont encombrées de livres
de papiers et de corbeilles à raisins
Sur les abat-jour des lampes
j’épingle des papillons

Je voudrais que quelque chose se passe
Dans ma maison de Geronimo je me tais éperdument
À qui parlons-nous lorsque nous nous taisons

La cour s’emplit de feuilles mortes
le vent a dénudé la tonnelle
je fais de petits tas que je brûle au fur et à mesure
mais rien ne pourra empêcher l’automne
de consumer aussi mes mains mon visage…
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Connaitrons nous une fois un jour
Le goût exact de ce dont on s'est épris
Ces délicieux condiments de notre défaite?
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Je suis l'alouette

J'ai nom secret sous les plumes
Et coeur allé

Du matin qui s'avance je suis l'alouette

Dans mon aujourd'hui il y a de la nuit
Qui lentement s'achemine
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Au petit matin
Une fleur a poussé la fenêtre
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LE CERF A RETOURNÉ SA COULEUR…


Le cerf a retourné sa couleur à l’intérieur de lui.
Il sait qu’on ne le mangera pas
il vient au monde très lentement
les paupières baissées sur un fil d’horizon.
Il garde un mystère premier
être est fragile
être tremble sous la peau des biches
être s’amenuise
mais sur être on peut construire une joie.
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Une pie a traversé mon rêve
En le brisant de part en part

Je la sens maintenant remuer derrière mon visage
En petits bonds rapides
Quand elle glissera jusqu'à ma gorge
Je prendrai le temps
De lisser son plumage
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Je suis l'exilée

La bougie qui brûle au coeur de l'iceberg
Deux fois engloutie
Je fais de l'immense glaçon
Une lanterne sous la mer où les poissons se rassemblent

D'un pays blanc d'un pays rouge je suis l'exilée
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Je suis le muet

Un éclair a frappé mon coeur
Un obus a traversé ma langue
Mais je redis l'histoire d'un amour jamais prononcé.
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On m'avait dit:venue de Bohême
Au milieu d'un siècle qui brûlait
Pouvons-nous nous contenter d'un souvenir obscur
Sédimenté dans la mémoire
Entre fougère et coquillage?
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Le jardin est une avancée devant le poème
et devant ce qui est perdu
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« S’il vous plaît encore un peu encore un peu de vivre ».
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Le navire a pris son large
nous nous approchons de la bête lumineuse
tandis que le poids du ciel bascule au-dessus de nous.
Notre bateau est le resserrement du grand tablier
la voie lactée y coule dans la mer
tirant avec elle ses constellations magnifiques.
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J'aime ton odeur de sous-bois après l'ondée
que je garde sous les ongles
ta terre mouillée qui fraichit
autour de mon pied ma pliure
j'aime ton automne
à l’intérieur de moi.
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Dans l'amour j'aime les bêtes étranges
que l'on devient
je pleure avec les cuisses
tu ris du bout des yeux
je crie avec les mains
tu dis merci avec les pieds 
un langage entre nous mystérieux
pour traverser la forêt clandestine.
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Que faisons-nous de nous
avec cet arbre d'inquiétude qui agite ses branches
à l'intérieur de nos corps ?

C'est une histoire avec la bouche.
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