Les professeurs de chant conseillent:
1. d'avancer les lèvres.
2. de rapprocher leurs commissures.
3. de mettre la pointe de la langue en contact doux avec les incisives inférieures.
4. de laisser la langue à plat au fond de la mandibule.
5. tout cela en gardant la mandibule relâchée en position neutre d'ouverture.
6. les pommettes relevées.
7. le larynx en position basse d'inspiration.
8. la gorge ouverte.
9. et le voile du palais étiré comme en début de bâillement.
10. Une fois cet espace buccal agencé, ils demandent de chercher à ressentir en permanence la vibration sonore à l'avant de la bouche dans la zone des incisives supérieures, des lèvres, des alvéoles, du pré-palais, de la pointe et de l'avant du dos de la langue.
OUI! TOUT CELA A LA FOIS!
Dans la préface de F.X. Nève:
Le plus époustouflant de ce qu'on découvre en lisant ces pages est bien que la voix chantée est un tour de force. Donner à ses organes de la parole la puissance de dompter un orchestre symphonique, mais aussi la finesse et la douceur d'un violoncelle (pour les hommes) ou d'un violon (pour les dames), en gardant chaque syllabe intelligible, et sur deux octaves au moins, relève de l'exploit physique. Pour y arriver, il faut faire travailler de concert des tas de muscles antagonistes: coordonner des forces opposées. Harmonie des contraires. Tirer et pousser en même temps. Vers le haut et le bas simultanément. tendre vers l'avant et vers l'arrière d'un seul et même mouvement. Etonnant, n'est-ce pas?
Chanter exige une harmonie gestuelle et un respect sans faille des lois de la physiologie du mouvement, de la mécanique ventilatoire et de l'acoustique.