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Citation de Evylyn


Ce fut encore plus vrai lorsqu’après un lamento d’une grande intensité dramatique, par le tutti des cordes qui s’épanchait en si bémol majeur, le chœur entra en procession et monta s’installer dans les deux balcons de chaque côté de l’orgue pour entonner un air de déploration de la terre allemande sur la mort du prince. Puis La Renommée fit entendre un récitatif dans lequel toute l’Europe était invitée à pleurer la mort du Kayser, le chœur au complet reprenant la première mélodie pour exprimer le ruissellement mortifère du temps.
Une voix de soprano entonna ensuite un chant de plainte pour la disparition de « la plus grande majesté du monde » : l’air était composé de deux strophes émouvantes suivies d’un refrain où, à la façon d’une lamentation antique, un Eheu de douleur résonnait de par les voûtes et glaçait les auditeurs. Eheu, la mort n’épargne pas César, Eheu, la mort n’épargne pas l’Autriche, Eheu, l’Empire est orphelin, l’Autriche est orpheline et nous nous lamentons.
Suivait un récitatif confié à une voix de basse qui incarnait la Crainte de Dieu, puis un air que concluait le chœur entier illustrait à nouveau la vanité des choses et la brièveté des temps. « Le Juste » prenait le relais avec un autre récitatif à la gloire du défunt, suivi d’un air insistant sur les qualités de l’Empereur, juste, pieux, si honorable et vertueux. Le chœur au complet reprenait l’antienne de la vanité, de l’impuissance qui nous conduit tous au tombeau.
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