Philippe II vénérait le Linceul de Turin; il a sans doute encouragé la popularité du suaire de Besançon. Il fit faire de nombreuses copies du Linceul de Turin: par exemple pour Santiago del Estero en Argentine, l'Escurial à Madrid. La copie était confectionnée sur un linge qui avait été étendu sur le Linceul. Ce contact était réputé miraculeux et la copie considérée comme une vraie relique. Ces copies étaient délivrées avec un document certifiant «copie parfaitement égale à l'original» , «copie obtenue miraculeusement» comme les linceuls de Guadalupe (1568), Lisbonne (1620), Naples (1652). Cinquante-deux copies du Linceul double empreinte dorsale et frontale aux dimensions égales à l'original sont actuellement connues. Aucune de ces copies n'étant une reproduction très fidèle, elles n'étaient pas considérées comme des faux.