Les gens ne savent pas que, lorsqu’on a été tuée plusieurs fois déjà, il n’y a plus rien de tragique dans la mort. Plus rien de dramatique. Peut-être qu’au moment de lui tendre la corde, moi, debout sur le plancher et elle, grimpée sur le fauteuil du salon, peut-être que dans nos chuchotements de gamines tristes et brisées, peut-être que j’aurais réussi à lui mentir, à lui dire, sans que les mots ne s’étranglent dans ma gorge, que la plus forte des vengeances serait la vie.