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4.5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Perpignan
Biographie :

Marie Volta est née à Perpignan dans les Pyrénées-Orientales et vit en région parisienne. Auteur de poèmes, essais, récits, interprète et auteur de chansons, organisatrice, avec l'association Le Grand Pan - Intégrale Brassens, du festival Intégrale Brassens, qui se tient à Paris depuis 2006.

Source : wikipédia
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Citations et extraits (6) Ajouter une citation


Un arbre dans le métro


On ne verra jamais
Un arbre dans le métro
Si fait ! si fait !
L’arbre n’a pas besoin d’un trou
Aussi profond que le métro
Et n’a jamais montré de goût
Pour les trains ni pour les autos
Mais l’arbre pousse partout
Dans le sable le terreau
La fêlure des rochers
Sur les toits dans les greniers
Dans les caves sur les chantiers
Un noyau incontrôlé
Au poste d’embarquement
Et ça germe en pleine ascension
Pousse l’arbre dans un avion
Tout là-haut sans fruit férir
Il a l’espace pour fleurir
Si jamais vous avalez
En même temps que la cerise
Le noyau dur, pas de crise !


Bientôt un arbre poussera
Dans votre estomac et voilà
Il y mettra quelques racines
Et doucement par les narines
Frissonneront ses flocons blancs
Par vos oreilles sans tympan
Seront les feuilles évidemment
Au bout des doigts en place d’ongles
Des branchicules de lumière
Indiqueront le sens du vent
Et vos jambes comme un seul tronc
Au centre de tout descendront
Conquérir la force du monde


Pour un instant d’inattention
De votre glotte voyez donc
Alors pensez si vous crachez
Votre noyau dans le métro !










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Debout dans la cuisine, les yeux rivés sur l’image d’un continent qui se refuse à livrer ses secrets, ta femme est un aimant, un soleil dont la gravitation forcenée te retient dans l’ellipse raisonnable de la vie. Plus tu es entraîné, bousculé, malmené, plus la tempête travaille les cordages, et plus elle s’ancre dans l’attente sûre du dénouement.

J’entends encore sa voix dans certaines situations épineuses : « Ça va aller. » Avec ce petit mouvement de tête et ce sourire intérieur qui laisse penser qu’elle est dans les secrets du destin.

Toujours plus au large. Une chute en ces lieux, c’est la mort assurée. Toujours prisonniers mais toujours en vie, vous avez du temps de reste pour échanger vos points de vue : « À quelle allure naviguons-nous ? C’est là le motif à une controverse, on parle de nœuds, de miles, sans qu’aucun puisse indiquer la valeur exacte de ces mesures. »

p. 119
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Il y a Noël. Chaque année Noël. Vous redoublez d’ingéniosité pour coincer un lapin, étrangler une poule, voler quelques œufs. Dégoter, parfois avec l’aide d’un fermier polonais, un peu d’alcool. Le schnaps qui rend fou d’espoir ou de chagrin. Vous soignez les menus, vous nourrissez de mots plus que de cuisine, habillez le réel d’une illusion vitale.

Dans la nuit glacée du Noël poméranien montent les voix unies de chants italiens, polonais, français. Vous ne comprenez pas tout mais suivez, ne lâchez pas le chœur devenu, le temps d’une soirée, la horde salvatrice vous gardant des crocs du désespoir. Quand parfois les voix se calment, on entend dans leur ghetto les Russes lancer au ciel les accents de leur slavitude persécutée. C’est la fête, vous y croyez !... vous y croiriez, sans cette poigne crochetée dans vos poitrines et qui vous retient d’oublier.

pp.50-51
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Lundi 22 février 2016
38
Le train est un lieu où l’on pense.
Peut-être que c’est ça que les vaches regardent :
L’écharpe des pensées flottant dans son sillage.
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Dimanche 14 février 2016
21
Un livre
C’est comme l’hôpital.

On s’ennuie parfois,
On ne dort pas,
On ne peut pas sortir
Et on ne fait que ça.

Écrire un livre,
Lire aussi,
Lire vraiment.

C’est peut-être pour ça
Que je n’ai pas détesté l’hôpital.
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Mardi 2 février 2016
2
Dans les lignes de la crêpe
Je lis
Les rires des enfants
Autour de la table
Leur gourmandise
M’est gratitude.
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