Une rose glacée glisse sur tes lèvres
J'aimerais l'attraper
avec mon coeur allongé
et dire l'impalpable de ses sonorités,
sa proximité souveraine et ignorée
Mes lèvres brûlent de rêves
devant Toi,
cierge d'éternité,
d'omniprésence cachée
Les cités s'engourdissent sous une mousse de larmes
par cent néants étouffées
mais Tu grandis, dans Ton mystère entier,
devant mes yeux qui supplient
Ton délire sain
Tu grandis et T'envoles
dans le lointain de moi-même,
dans la véracité profonde,
l'étrangeté
d'un présent expérimental
Laisse moi irradier Ta rose
pour la libérer
Avec tout ce que je ne sais encore,
Tout ce que ne n'ai vécu
qu'en enthousiasme,
laisse-moi la délivrer de sa glace
par le feu d'un baiser sincère