« Un matin de plumes douces
Qui caresse à la tempe
À la naissance du monde
Par où je l’entrevois
Un matin de fruit mûr
Qui fait gonfler les blés
Mais se rit des moissons
Un matin de promesses
À abolir la raison
Je marcherai seule
Grandie par l’horizon
Je serrerai le poing
Seulement pour y retenir le soleil
En cueillir quelques épis
Pour chagriner les blafards
En cohortes grises
Qui heurtent où ça palpite
Qui déchirent où ça éclôt
Qui agenouillent où ça se dresse
Un matin de plumes douces
À recouvrir la plaine de cris
L’étouffer dans un beau silence
Qui nous rende enfin
À notre propre voix » .
« La lampe tombe lourdement sur le sol tandis qu’il s’affale sur moi.
J’ai l’impression que ma cage thoracique va céder, ça me coupe le souffle. Il me gifle. Il rit. Il me gifle encore et cogne ma tête contre la tête de lit. À moitié évanouie ,je le sens tout de même à l’intérieur , à m’éventrer une fois encore . La vue brouillée , les oreilles bourdonnantes , j’ai du mal à comprendre tout ce qui sa passe. Seule la douleur lancinante , prend toute la place dans ma conscience . Il hoquette , il grogne » ….
Est-ce qu'on a le choix de ce qui nous pousse, nous soulève ou au contraire nous restreint ?