Les yeux de Bastien n'ont jamais rien suivi. Ni bébé, ni plus tard... Autrement dit, rien n'a jamais fait naître dans ses yeux l'intelligence du regard. Ses yeux étaient des vitres opaques. Qu'y avait-il derrière ? Pense-t-on jamais à ce qui se joue pour que des yeux luise un regard, pour qu'ils projettent, crachent, apostophent, lancent au monde quelque chose de l'intérieur ? Pour qu'ils parlent, en quelque sorte, qu'ils rendent lisibles le dedans pour le dehors. A quoi voit-on que des yeux regardent ? p.52