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Citation de highflyingbirds77


Car William tenterait de renouveler l’expérience de nombreuses fois, en plus long souvent, et notamment dans La Lumière d’Istanbul, y recyclant au passage In The Mood For Love lors de l’avant dernier épisode de son petit roman.

Le lecteur ou la lectrice attentifs et qui seraient en train de relire le tome I à la lumière du second pourrait se dire que ce qui est présenté comme une relation singulière avec le personnage féminin principal du second tome, singulier lui aussi, tout comme l’acte exceptionnel de William la concernant, pourrait être sérieusement remis en question.

Oui, il ferait la même chose avec elle aussi, mais avec deux différences, et de taille. Oui, il y aurait des copier-coller de ses œuvres précédentes, mais il citerait ses sources, contrairement aux « articles » de sa grand-mère sur l’aide médicale d’État envoyés par ses copains, les théories complotistes, Éric Brunette, et La Lumière d’Istanbul, même lorsque ses sources seraient ses propres textes.

En outre, il ne ferait pas cela pour confirmer sa sensation qu’elle était également amoureuse de lui, comme avec Charlotte et Carolina, mais en sachant qu’il ne pourrait pas gagner, en perdant magnifique ayant juste besoin d’écrire son amour en un long et dernier geste insensé et magnifique.

En outre, son gros roman serait bien plus long que La Lumière d’Istanbul, mais l’argument n’était pas bon, l’amour ne se pesait pas, l’amour n’avait pas de mesure, l’amour ne pouvait pas être objectivé.

Oui, le tome II serait nettement plus beau.

Il ne me serait même pas nécessaire de paraître lettré pour exprimer les sentiments que j'ai pour toi, dernière destination, ultime destination d'une vie à te chercher et à te trouver à la fin, et te sortir un groupe improbable que tu ne connaîtrais pas ou cette auteure que je ne connaissais pas et dont j'avais ce jour-là acheté un livre qui m'attirait sans savoir pourquoi.

Il ne me serait pas indispensable de paraître tel un amoureux transi au bord du suicide en te citant les paroles d'Exit Music (For A Film) d'un des plus beaux albums de tous les temps, Ok Computer de Radiohead.

If I seem edgy I want you to know / Si je semble nerveux je veux que tu saches
That I never mean to take it out on you / Que je n'ai jamais l'intention de me défouler sur toi
(…)
Because I love you / Parce que je t'aime

Non, il suffirait de faire parler un de ces titres fédérateurs qui survivraient à tout, Don't Let Me Be Misunderstood que j'écouterais en rentrant de ce jour où j'aurais pu t'adresser la parole, et que je ne l'ai pas fait, je suis resté derrière les lunettes de soleil de mon ami Quentin et le chapeau qui ne m'allait pas, car contrairement à ma mère, aucun chapeau ne va sur ma tête disproportionnée, fin de mon corps vieillissant, attendant que tu lises ce message que je t'avais écrit en espérant te voir apparaître, ou le craignant, j'étais dans cet état étrange entre la terreur et l'impatience, mais je t'avais vue, après tout ce temps, je savais que tu étais belle, je m'en souvenais, mais ce serait ce jour-là que je saurais définitivement, sans même un seul résidu de peut-être, que c'est cette beauté-là que je voulais embrasser après avoir embrassé une dernière fois mon imagination.

Avant de la tuer.
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